Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 05 Juin 2018
Satô a épousé Nephritis, elfe détentrice de l'anneau du vent. La troupe se met ensuite en direction de la ville ambulante du peuple chat afin d'y rencontrer la princesse Granat, redoutable guerrière qui n'épousera qu'un Homme plus fort qu'elle.
Mais en chemin, Satô va devoir se confronter à la jalousie de Hime vis-à-vis de Nephritis...
Le duo Maybe continue de développer sa série de manière linéaire, pour l'instant, en proposant avec ce troisième opus un arc entier consacré à la rencontre avec la princesse Granat du peuple chat. Une forme un peu inconvenante, de l'aveu même des auteurs, puisqu'ils ont dû procéder à des coupes de l'intrigue pour tout faire rentrer dans cet opus, afin que le suivant soit consacré à la quatrième princesse et que chaque héroïne ait droit à sa couverture.
Un peu plus dérangeant : ce sont les scènes de fan-service que les mangaka ont privilégié, au détriment de séquences développant Granat, ce qui se ressent énormément au cours de la lecture.
En effet, tout va très très vite dans ce tome qui devait planter une certaine dualité entre Satô et sa troisième épouse, un choix intéressant permettant de faire de la troisième princesse un personnage fort qui se démarquerait de Hime et Nephritis. Une bonne idée de base, bien que Granat soit un personnage assez classique, mais malheureusement mal exploité puisque la séquence d'affrontement est assez vite expédié, de même du duel entre le Roi des anneaux et la princesse du peuple-chat. Le fait que la forme utilisée pour réintroduire de l'action soit la même tome après tome ne dérange pas forcément, mais c'est plutôt son manque de développement et l'absence de danger, du fait de la très courte durée de la séquence, qui pose problème. Le tout reste divertissant, certes, mais le tome aurait pu être davantage prenant.
A la place, les auteurs préfèrent multiplier les séquences coquines entre Satô et les différents personnages. On connait bien le côté aguicheur des auteurs depuis Dusk Maiden of Amnesia, qui restait tout de même subtile et n'en faisait pas trop, mais le duo semble ici se libérer de toutes limites en multipliant ce genre de scène, et en passant de sous-entendus sexuels à propositions torrides complètement assumées. Pourquoi pas, mais le tout se fait un peu trop présent, au détriment du développement de personnage de Granat qui est reporté à plus tard d'après la postface des auteurs. Le lecteur apprendra alors que le personnage a une sacrée libido, un très bon goût à l'image de ce tome... La relation entre Satô et Hime sera aussi développée, de manière un poil touchante parfois, mais surtout de manière à montrer que les deux amoureux ont follement envie l'un de l'autre.
Évidemment, le trait du dessinateur étant ce qu'il est, ces séquences conservent un charme certain. Il faut donc accepter Tales of Wedding Rings pour ce que la série est : une comédie romantique dans un univers d'heroic-fantasy qui utilise ses concepts plus comme un outil de fan-service qu'autre chose. Néanmoins, on reste curieux de voir vers quoi le titre se dirigera, passé la présentation des cinq princesses...
01/12/2023 