Taboo Tattoo Vol.2 : Critiques

Les problèmes ne font que commencer pour Seigi. Tandis que Tôko, sa jolie amie d'enfance, se retrouve elle aussi affublée d'un glyphe, lui doit apprendre à maîtriser le sien, vu comme le glyphe absolu. Pour ça, il peut compter sur Izzie, qui est surprise de voir le jeune garçon progresser aussi vite. C'est désormais chose sûre: Seigi n'est pas un garçon comme les autres. Mais les ennuis ne tardent pas à refaire leur apparition. Les Brâhmanes, menés par la petite Îltutmish et le fou furieux Lejzer, décident, pour amener nos héros dans un piège, de kidnapper Lisa Lovelock, la pulpeuse dirigeante de l'unité américaine Rose Blanche et amie d'Izzie...

Pas le temps de souffler, donc, dans ce deuxième volume qui enchaîne à nouveau les rebondissements autour d'un dynamisme de chaque instant. Les choses ne traînent pas, le récit suit son cours à bon rythme. A peine Seigi et Tôko commencent-ils à maîtriser leur glyphe et Lisa nous est-elle présentée que l'action reprend son bon droit, portée par un coup de crayon résolument dynamique et pêchu, qui reste globalement fluide, même si l'on regrette des coups qui manquent souvent d'impact à cause d'une représentation assez minimaliste, et un découpage des cases parfois un peu moins clair. Mais ce qui reste le plus dommage, c'est de se retrouver ici, après un premier volume très prometteur sur ces points, face à une histoire qui s'enfonce dans le classicisme, et au passage au second plan de ce qui faisait l'originalité du pitch de l'oeuvre pour les combats, à savoir le processus d'activation des glyphes. Inutile de dire que l'on attend quand même un peu plus de la suite quant à ces éléments, même si on ne s'ennuie pas le moins du monde ici.

Malgré tout très vif et plutôt prenant, ce deuxième tome se permet également d'insister encore plus que le premier volume sur la petite dose de fan-service, Shinjirô n'hésitant jamais à proposer des plans mettant en valeur telle ou telle partie du corps de ses héroïnes, sans jamais trop se focaliser là-dessus non plus hormis une ou deux scènes trop insistantes. Quand ces moments mettent en avant la pulpeuse Lisa Lovelock, on ne s'en plaindra pas. Par contre, quand il s'agit d'une gamine de 14 ans qui en paraît 10, on se pose un peu plus de questions, et l'on espère vivement que le mangaka évitera ça par la suite, histoire de ne pas enfoncer son oeuvre.

En somme, on se retrouve avec un deuxième volume plus classique, qui met en retrait les quelques bonnes idées vues dans le premier tome, mais qui reste toutefois dynamique et prenant.