Sword Art Online - Project Alicization Vol.1 - Manga

Sword Art Online - Project Alicization Vol.1 : Critiques

Sword Art Online - Alicization

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 03 Juillet 2018

Pendant longtemps, l'arc Alicization de Sword Art Online fut considéré comme une sorte de Graal inaccessible, parce que la parution du light-novel d'Ofelbe en était encore éloignée et qu'une adaptation en anime semblait délicate. Mais l'arc, réputé pour être le plus dense et passionnant de SAO, nous apparaît aujourd'hui sous différentes formes. Les trois premiers volumes sont parus chez Ofelbe et tandis que l'adaptation animée débutera cet automne sur Wakanim, l'adaptation manga démarre chez Ototo. Pour ce quatrième arc majeur de la saha (Calibur et Mother's Rosario étant considérés comme des histoires annexes) nous retrouvons Kôtarô Yamada, mangaka qui avait déjà fait des merveilles avec le troisième arc grâce à son trait précis et ses planches bien fouillées. A l'instar du roman d'origine, cet arc sera probablement le plus long des mangas SAO, aussi il faut s'attendre à une parution étalée sur plusieurs années.


Quelques mois après l'affaire Death Gun, Kirito a repris le cours de son existence. Il travaille désormais occasionnellement pour Kikuoka et a pour tâche de tester une machine de réalité virtuelle d'un genre nouveau. Sans celle-ci, l'âme de Kirito est altérée et celui-ci vit des aventures au sein de l'Underworld avec deux camarades créés de toute pièce, Eugeo et Alice. Ce quotidien tourne mal lors que le trio s'aventure sur les limites des terres autorisées du monde virtuel, un événement anodin pour Kirito qui ne se souvient plus de ces aventures une fois sorti de son immersion. Mais un terrible incident va le contraindre à plonger d'une autre manière dans ce qui semble être l'Underworld...


En réalité, ce premier tome d'Alicization n'est qu'une introduction à la plus grande aventure de Kirito. Les lecteurs du light-novel le savent avant la lecture, beaucoup de points sont à présenter avant de traiter véritablement le scénario de cet arc. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que les événements couverts par ce premier tome du manga correspondent à la partie « Alicization Beginning » du roman d'origine.


Ce premier opus demande alors une bonne dose de concentration puisque les nouveaux concepts plantés font d'Alicization un arc qui se démarque des précédents, où il n'est plus seulement question de plongée dans un monde virtuel. A ce titre, la première moitié du volume a de quoi étonner : on ne sait pas vraiment où le scénario veut en venir avec l'aventure de Kirito, Eugeo et Alice, l'évidence tombe ensuite sur la nature de ce passage qui n'est qu'une présentation assez mystique de l'Underworld... présentation néanmoins intrigante puisqu'elle présente un univers de fantasy à part entière, bien plus ambitieux que l'Aincrad, qui ne demande qu'à être exploité.


Les choses s'accélèrent dans la suite qui va propulser Kirito dans cette nouvelle aventure, véritablement. Fidèle au light-novel d'origine, bien qu'il passe en revue les explications technique de manière succincte, le récit montre une autre maturité de la part de Reki Kawahara : les premiers rebondissements sont plus matures, voire dramatiques, symboliques puisqu'il est en permanence question de la double existence que mène Kirito dans le vrai monde et dans les univers virtuels, et qui cristallise un peu plus la relation du héros avec Asuna. Car jusque-là, le couple paraissait peu crédible, il est donc bienvenu qu'une vraie symbiose dans le binôme soit présentée.


La deuxième moitié, introduisant vraiment l'entrée de Kirito dans l'Underworld, est dotée d'un vrai suspense. Outre des explications un peu lourdes parfois sur les nouveaux concepts, notamment celui de la fluctlight qui a tendance à sortir le lecteur du récit, le tout s'avère assez dynamique et prenant, et la conclusion laisse entendre de bonnes choses pour la suite. Là où les précédents arcs de Sword Art Online allaient rapidement à l'essentiel, Alicization s’apprête à dépeindre une plus grande aventure et, visiblement, exploiter pleinement son nouvel univers. De quoi fixer de fortes attentes, sachant qu'il faudra s'armer de patience pour découvrir le second tome.


Une nouvelle fois, on saluera les prouesses visuelles de Kôtarô Yamada : un trait d'une grande précision, des pages bien garnies et un sens du dynamisme pour une immersion efficace dans l'Underworld. Avec cet auteur aux commandes, on est confiants pour la suite du récit.


Concernant l'édition, Ototo propose un travail à la hauteur de ses habitudes : une page couleur pour ouvrir l'opus, un papier de bonne facture, et une traduction efficace de la part de Nicolas Pujol, une tâche qui n'a pas dû être évidente sur la multitude d'explications techniques.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction