Switch girl Vol.10 : Critiques

Switch girl

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 23 Août 2011

Il était une fois, dans un pays lointain, quelques demoiselles qui préparaient d’exquis chocolats pour les élus de leurs cœurs. En effet La Saint Valentin se rapprochait à grand pas, et elles attendaient ce jour avec impatience. Hélas, une pauvre fille du nom de Queen Guenon n’arrivait pas à atteindre les faveurs de son professeur, Mr Someya. Jalouse du bonheur de Nika filant le parfait amour avec Arata, la guenon décida de jeter un sort à sa rivale de toujours. Quelle surprise pour la pauvre Nika, de se retrouver au réveil suivant dans le corps d’une grand-mère ! Pour briser le sort, il faudra qu’elle ou la sorcière file le parfait amour réciproque pour le jour béni des amoureux… Vivront-ils heureux et avec beaucoup de chimpanzés ?

C’est ainsi que la grand-mère alla chez la sorcière et…. Attendez, coupez, COUPEZ ! Qui m’a refilé ce script ? Depuis quand avons-nous du fantastique dans Switch Girl ? Certes, d’accord, la série n’a jamais vraiment brillé par son réalisme, mais jusqu’ici, ça se tenait et ça restait raisonnable, non ? Attendez que je relise… Ah non, hélas, c’est bien ça…

Vous l’aurez compris, ce dixième tome de Switch Girl marque un vrai tournant dans la série avec l’apparition de pouvoirs magiques et de transformations dépassant le stade du réel. Pari audacieux de l’auteur, ou marque d’un véritable manque d’idées ? La seconde option transparaît largement au vu de la qualité décroissante de la saga. Très rapidement, Nastumi Aida montre qu’elle ne maîtrise absolument pas son délire : aussi l’effet comique de la transformation en mamie se dissipe dès la surprise passée, et l’intrigue reprend un cours bien trop normal par rapport à l’implication engendrée. Voilà donc mamie Nika sympathisant avec son amie la guenon, qui ne la reconnaît pas du tout alors qu’elle aurait pu attendre les conséquences de son sort. Plutôt que de détester celle qui l’a mise dans cet état, Nika préfère l’aider à conquérir le cœur du professeur Someya. Les incohérences sont multiples, tant Nika ne change pas du tout son caractère et se trahit à de nombreuses reprises. La situation générale, la visite dans un supermarché de luxe, les intrigues amoureuses… tout cela aurait été limite passable sans cette transformation superflue, très mal traitée et venant tout gâcher. On sentira même que la conclusion de ce chapitre (très court, heureusement !) aura été bâclé par l’auteur, jouant la carte du « est-ce que cela s’est vraiment passé ? ». Bref, sans doute le plus gros ratage de la série, et de loin !

Fort heureusement, le court chapitre suivant remonte le niveau de ce volume, avec la présentation d’une nouvelle espèce de Switch Girl, très contemporaine : l’Otagirl ! Ainsi, Natsumi Aida présente à son tour sa vision de la fujoshi, dans la mouvance de série comme Switch Girl ou Genshiken. Ici, on trouvera beaucoup d’exagérations, au point même d’en faire sursauter Nika qui n’est pourtant pas un modèle de féminité. Malgré cette surenchère, on en viendrait presque à regretter la relative brièveté de ce chapitre !

Enfin, le récit part vers un nouvel arc, semblant tout aussi absurde que le précédent : alors que le petit groupe de héros visite Shibuya, voilà que Nika se fait enlever par une bande de jeunes racailles victimes de la mode ! Après les délires irréels, l’auteure ne se prendrait-elle pas trop au sérieux ? La suite nous le dira… mais attendons-nous au pire…


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs