Sweety Gem Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 28 Janvier 2010

"Dégage, espèce de sauvage ! Comment peut-on mettre des vêtements qui ne recouvrent même pas les jambes ?!"

Nous voilà face à un conte de fée des temps moderne, littéralement. L’histoire se centre autour du sweety gem, un bijou qui a le pouvoir d’emprisonner une princesse jusqu’à ce que quelqu’un embrasse la gemme. Mais surtout, ce qui en fait la caractéristique principale : le sweety gem s’illumine de rouge lorsqu’il est dans les mains de quelqu’un qui aime sincèrement son ou sa propriétaire d’origine. Ici, c’est la princesse Rubis qui possède ce beau cadeau lui permettant de trouver l’amour véritable … Mais comme la belle au bois dormant, Rubis s’attire les foudres de la sorcière Camilla qui n’a pas été invité au baptême de celle-ci, dans le sympathique royaume de Party land, quelque part à côté de Disney land, du temps où les rois et les reines existaient encore. A ses quinze ans, Rubis doit manger une pomme empoisonnée et se faire rattraper par la malédiction qui doit l’enfermer dans le sweety gem jusqu’à ce qu’on la délivre par un baiser. En somme, un condensé de quelques contes et on est repartis pour un tour. Mais l’action se situe bien de nos jours, puisque rapidement c’est Yan qui la délivre et qui, peu à peu, lui fait découvrir ce nouveau monde où tout l’étonne. Cependant, la phase d’adaptation de Rubis est bien trop courte, et on trouve dommage tant de facilité. Elle est seule, mais cela ne semble pas la travailler outre mesure. Il faut dire que Julien a été désigné pour veiller sur elle et qu’en la retrouvant il la couve de nouveau, comprenant ses doutes et sa solitude car lui aussi se trouve avoir traversé les siècles.

On peut clairement regretter le manque d’originalité des protagonistes. Rubis est une demoiselle très énervante, avec ses airs de poupée naïve et candide et Yan est le mannequin typique, beau mais froid et désespérément courtisé sans que cela ne l’atteigne. On sent bien vite qu’il sera seul élu du cœur de Rubis malgré les probables péripéties à venir, grâce à l’air plus décontracté et serein qu’il affiche en sa présence, se délivrant de sa superficialité. Enfin, Julien est le protecteur stoïque et adulte, raisonné et clairvoyant. Sans parler de la méchante Camilla, évidemment mère d’un autre personnage pour compliquer les rapports humains entre les différents intervenants. Bref, un tableau plutôt typique sans réelle originalité. De plus, l’importance du sweety gem pourra être controversée, puisqu’après tout on n’a pas forcément besoin d’un bijou pour avoir confiance dans les sentiments de l’autre. La confiance est la base de l’amour … Mais bon, admettons. La simplicité et les situations comiques dans lesquelles Rubis peut se fourrer sont plutôt amusantes … Et c’est absolument tout ce que l’on peu espérer demander au manga. De même, le profil du concours Pricess Doll qui se profile promet des gags du même genre, ainsi qu’un véritable chassé croisé entre Rubis et Yan, et les futurs autres protagonistes. Au programme, on a déjà Nadia. Il ne reste plus qu’à attendre les autres gentiment en espérant que l’ensemble s’améliore …

Si l’histoire n’a pas un retentissement foudroyant, les dessins non plus. Une certaine élégance a beau se dégager des parures de princesses et des coiffures ou regards de Rubis, celle-ci reste trop stéréotypée et largement négligée dans les SD ou les exclamations de surprises (et hop, des yeux blancs qui arrangent tout le monde). De plus, les visages comme ceux de Yan ou de Julien sont peu expressifs tandis que celui de Camilla l’est trop, et en règle générale tous les gestes sont figés, comme mécanisés. Les traits sont trop nets et durs, eux aussi figés sur le papier sans aucune souplesse ou esthétique, bref Park Eun Ah n’excelle ni par son scénario ni par son graphisme, bien que les deux ne soient pas mauvais. Tout ce que l’on retient, c’est qu’ils ne sont pas transcendants. En tous les cas, Saphira a fait ici un travail satisfaisant, sans véritable erreur notoire, au contraire même si l’on s’attache à la traduction rigoureuse des onomatopées et autres exclamations. Alors Sweety gem démarre assez doucement, on attend beaucoup de choses pour la suite notamment un triangle amoureux obligatoire … A voir, cependant, si cela pourra être bénéfique ou non au récit.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs