Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 06 Septembre 2011
Après l’instant Larkshry, voici venu l’instant Rossi. Celle-ci, qui a jurée de partir à la recherche du roi démon et, depuis qu’elle a démasqué Sheila, s’est promis de la tuer, a bien des problèmes. Son père est en effet le responsable du virus qui a transformé les habitants de la ville dans laquelle tout le monde s’était arrêtée, et celui qui se cachait derrière la métamorphose de Clive, entre autres. Graham, puisque c’est son nom, a par le passé déjà expérimenté des choses sur les humains, et notamment sa propre fille, Rossi, pendant que son frère Crow ne voyait rien. Mais à présent les deux jeunes gens s’unissent contre ce père tyrannique et dangereux pour le mettre hors d’état de nuire. Pendant ce temps, le génie de la médecine qu’est Reynold tente de trouver un antidote, jusque là en vain. Et où sont passés le héros, Sheila et leurs compagnons de route ? On semble s’en moquer quelque peu, tant l’intrigue avance lentement malgré l’action qu’elle semble déterminée à mettre en œuvre.
Puis sans prévenir on revient vers la copie de Sheila, actuel roi démon, et ses intentions. L’auteur se perd un peu entre les différentes pistes exploitables, si bien que ce tome est brouillon et désorganisé au possible. On ne comprend pas tous les travers de sa narration et le passage sur l’amnésie de Sheila ne nous apporte strictement rien. On pourrait plaider en faveur de ce passage, qui est sans doute le moins lourd et le plus intéressant du manga, ce qui est vrai. Mais il est également vrai que cela n’enrichit en rien la situation, si ce n’est en renforçant les problèmes de cœur qui s’instaurent depuis déjà trop longtemps entre elle et le héros. C’est tellement épisodiquement que ce sujet est traité qu’on ne suit plus, qu’on n’a même plus envie de suivre les frasques sentimentales qui arrivent au compte goutte et qui n’ont, de plus, aucune ampleur réellement touchante. Un tome bien ennuyant, encore plus que les deux précédents qui avaient encore quelques instants amusants ou légers. Ici, on a juste envie de terminer la lecture ... et éventuellement d’aller voir si le prochain opus sera meilleur.