Superior Cross Vol.2 : Critiques

Dans le premier tome de cette suite à Superior, on était resté sur notre faim avec Lakshry qui retrouve un ancien « ami » de longue date. Du temps où il n’était encore qu’un moins de rien à voler dans les rues pour subsister, avant sa rencontre avec Exa. Dans sa ville natale il tombe donc nez à nez avec Clive, et les souvenirs remontent dans le même temps. Seulement, cet ami d’enfance tente de le tuer, s’acharne à le haïr et semble être devenu un monstre dont tout le réseau parait lié à d’étranges disparitions ayant lieu dans cette ville. Ce passage a d’intéressant que le personnage de Lakshry est très peu exploité depuis le début de la série et qu’il nous plait donc d’en apprendre plus sur lui. On savait déjà qu’il était naïf et rempli de bonté malgré ses paroles souvent moqueuses ou déplacées, et que son cœur est devenu aussi grand que celui de son modèle, le héros. Aussi sa rencontre avec Clive est elle l’occasion de mettre un peu de pathos attendri dans la narration. On s’y laisserait presque prendre si les ficelles n’étaient pas aussi grosses, néanmoins c’est une bonne initiative, bien que maladroite, de l’auteur.

De l’autre côté, en dehors de ce petit aparté qui implique pourtant tout le monde, Sheila est surveillée en permanence par Rossi, qui a cette fois la certitude que son intuition était fondée. Sheila est le roi démon, et la jeune femme est décidée à accomplir son rôle dès que le moment s’y prêtera, à savoir éliminer cet ennemi juré. Pourtant Sheila est de plus en plus inoffensive, et même ses anciens subordonnés les plus fidèles le remarque, comme Kagami qui décide d’abandonner Sheila à sa triste condition de démon amoureuse du héros. Et dans toute cette noirceur, on a droit à un petit chapitre beaucoup plus léger et sympathique que le reste, mettant Sheila en scène dans la peau d’un chiot miauleur. Amusant, mais sans plus. Comme l’ensemble de ce tome, qui manque de profondeur dans les moments graves, fait encore stagner les sentiments de nos deux héros principaux, n’en fait pas toujours assez dans la simplicité ... Bref, une qualité qui se maintient mais qui ne nous transporte pas comme certains tomes de la première saison de Superior avaient su le faire.