Super Cub Vol.2 - Manga

Super Cub Vol.2 : Critiques

Super Cub

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 18 Avril 2023

Le triste quotidien de Koguma a commencé à bien changer depuis qu'elle a fait l'acquisition d'un cyclomoteur pas cher en occasion: rouler lui a ouvert de nouveaux horizons, lui procure un plaisir simple, et lui a même permis de se lier d'amitié avec sa camarade de classe Reiko qui a la même passion pour les deux-roues. C'est ainsi que les vacances d'été arrivent en un rien de temps, avec de nouvelles perspectives pour les deux adolescentes. Koguma décide d'en profiter pour chercher un petit boulot, et devient coursière. Evidemment, elle reçoit les félicitations et les encouragements d'une Reiko qui, de son côté, compte bien profiter de l'été elle aussi, à sa manière, et évidemment en roulant.

Dans ce deuxième opus, ce ne sont pas des vacances ensemble que les deux jeunes filles vont passer, puisque chacune choisit de vaquer à ses occupations de son côté, mais sans forcément s'oublier.

Ainsi, ses livraisons donnent l'occasion à Koguma de renforcer sa capacité à communiquer avec autrui, mais aussi de faire de nouvelles rencontres, d'élargir encore ses horizons, de jauger des petits soucis comme la pluie en deux-roues... et la suivre tout en douceur dans ses petites avancées personnelles a quelque chose d'assez attachant et positif.

Quant à Reiko, c'est dans un pari fou avec elle-même qu'elle s'est lancée: gravir le mont Fuji en Super Cub. On le lui déconseille, elle accumule les blessures, elle a d'autres soucis comme des difficultés à respirer en altitude avec son casque, les fortes pentes, la répartition de son poids et la surface de la route, son deux-roues en prend un cou lui aussi, mais elle ne veut pas abandonner: elle s'est fixée un but, un rêve, et veut s'y tenir. On vous laisse évidemment découvrir si elle atteindra son objectif ou non, mais une chose est sûre: tout ceci ne sera pas inutile en lui faisant prendre conscience d'un paquet de chose, ne serait-ce que la faiblesse humaine face à l'immensité de la montagne. Et c'est aussi son rapport à Koguma qui est, vite et bien, mis en avant: elle admire son amie pour certaines raisons, se trouve faible à côté d'elle, ce qui la stimule de plus belle pour progresser.

Dans ce schéma tout simple qui est honnêtement rendu par le dessin de Kanitan, on appréciera notamment quelques instants ayant quelque chose de rassérénant dans leur genre, et qui rapprochent régulièrement Super Cub de tout bon iyashikei. On pense à l'évocation de l'odeur du sol après le passage d'une pluie d'été (l'auteur de cette chronique avoue que c'est aussi l'une de ses odeurs préférées), l'idée d'épouser la montagne plutôt que de lui résister afin de la gravir en harmonie, ou le fait de devoir s'habituer au danger qui peut être partout, afin de mieux profiter. Et puis, il y a tout simplement la présence de ces deux-roues, élément présent dans un paquet d'oeuvre iyashikei.

On passe donc un moment agréable à la lecture de ce deuxième tome. La tranche de vie plutôt feel-good de Tone Kôken et de Kanitan trouve de mieux en mieux ses marques, et on en attendra la suite avec plaisir en espérant qu'elle confirmera encore les bonnes choses qui s'installent.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs