Sun-Ken Rock Vol.22 - Actualité manga
Sun-Ken Rock Vol.22 - Manga

Sun-Ken Rock Vol.22 : Critiques

Sen Ken Rokku

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 17 Juin 2015

Tae-Soo est désormais derrière les barreaux, ses autres compagnons se sont écartés, et à l'approche de l'arrivée du Hakuryû-kai en Corée, c'est seul que Ken s'apprête à affronter le gigantesque gang, afin de briser son emprise sur l'Etat. Mais sera-t-il réellement seul ? Il va vite se rendre compte qu'il pourra compter sur l'aide de celle qu'il a toujours convoitée, toujours aimée, et pour laquelle il est venu en Corée...

Il faut avouer qu'on attendait cela depuis longtemps, et l'heure est enfin venue. Après avoir évolué au fil des tomes, bien que régulièrement trop mise de côté par Boichi, la relation entre Ken et Yumin a enfin droit au premier plan au travers d'une scène importante sur laquelle on évitera de trop en dire. Signalons juste son intensité certaine, où l'auteur se fait un plaisir de varier un peu les ambiances en y mêlant une certaine brutalité, mais aussi une dose de sensibilité, voire une note de poésie à travers les pensées de Ken. Et si cet aspect un brin poétique n'est clairement pas très finaud, il traduit de façon assez forte ce que peut ressentir notre héros. On pourrait également reprocher à l'auteur de rallonger un peu la sauce, d'être un peu trop voyeuriste (mais on sait qu'il aime ça) et d'enchaîner un peu trop facilement les fantasmes (la lingerie fine, le cadre de l'église... et bien d'autres choses), mais le fait est que cette fois-ci, contrairement aux errances que l'auteur nous a parfois sorties par le passé (alala, les idols...), on a ici une scène riche de sens et concrétisant l'un des fils rouges de la série de façon marquante et intense.

Mais cela est loin d'être le seul intérêt du tome : après un début de volume où l'on retrouve le goût de l'auteur pour l'humour crétin et obsédé (ce qui fait du bien après le très sérieux tome 21) et pour la gastronomie, on a évidemment droit à une toute fin qui enclenche à nouveau la vitesse supérieure et qui s'offre déjà quelques brefs bons moments de mise en scène. Et l'on reste aussi intrigué par le rôle que joueront certains personnages, en tête Benito et le journaliste Kotani. Ce dernier gagne d'ailleurs clairement intérêt grâce à ses convictions de journaliste, et est également l'occasion d'aborder le cas d'un certain mangaka coréen qui a vu s'effondrer le milieu du manhwa dans son pays. Difficile de ne pas y voir une anecdote de Boichi sur son propre parcours, énième preuve que le mangaka donne décidément beaucoup de lui-même dans cette série.

Entre l'humour débridé, l'érotisme puissant et riche de sens et le retour de l'action sérieuse, on a donc un tome équilibré et plaisant, véritable démarrage de l'arc final de la série.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs