Step up love story Vol.39 : Critiques

Triste époque ! Même le bestseller du sexe à la japonaise se vend mal, dirait-on. C'est du moins ce que laisse présager le farouche ralentissement de la série depuis quelques volumes, subissant à son tour la malédiction Pika, malgré toutes ces... qualités ? A moins qu'il ne s'agisse d'un rétablissement d'équilibre karmique, devant une saga qui a touché le fond depuis bien longtemps.

Enfonçons-nous encore plus profondément (si j'ose dire dans les clichés), avec cette fois-ci la découverte de nouvelles pratiques SM pour pimenter le quotidien du couple. Makoto continue de jouer à la poupée avec sa femme objet, en lui faisant revêtir des tenues toujours plus vulgaires, pour assouvir le moindre de ses fantasmes. Yura, quant à elle, continue de dévaler la pente de femme soumise à nymphomane avertie... Bref, tout va pour le mieux chez les Onoda.

On pourrait croire que la série ne peut plus nous surprendre, depuis tout ce temps. Et pourtant, Katsu Aki pousse toujours le bouchon un peu plus loin. Après une évocation très succincte des maladies vénériennes, et une tentative de corruption de Rika pour pouvoir se taper son beau-frère (ce qui vaudra une colère noire de Yura... sur trois pages !), l'auteur nous fait le portrait d'une catégorie jusqu'ici oubliée : les transsexuels. Sujet grave s'il en est, tant il pose de l'identité sexuelle et du regard des autres.... Attendez, vous pensiez vraiment qu'on allait en parler sérieusement ? Que nenni ! Le mangaka traite le sujet de la pire manière qu'il soit, rentrant un peu plus dans les clichés. Il en naîtra tout de même une relation particulière entre ce(tte) nouveau(elle) venu(e) et l'un des seconds rôles lambda.

Dans ce volume bon pour les ordures, un seul chapitre saura tout de même offrir une étincelle d'intérêt, se focalisant sur les sentiments complexes de Miyuki. Ah, si seulement l'auteur n'avait pas tout gâché en ajoutant deux cases d'ébats sexuels en plein milieu ! Bref, Step up love story devient un "plaisir" rare, mais est-ce vraiment pour nous déplaire ?