Step up love story Vol.28 : Critiques

Si la vie de couple de Makoto se déroule a priori sans nuages, c'est au boulot que les ennuis arrivent, avec l'apparition d'une nouvelle supérieure : Kurumi Maki, 35 ans, est une femme qui sous ses airs autoritaires cache une détresse sentimentale suite à la séparation avec son ancien fiancé, il y a dix ans. Si les rapports avec ce nouveau chef sont au départ très tendus, il suffira d'un voyage d'affaire, d'une soirée arrosée et d'un raccompagnement à l'hôtel pour qu'étonnamment, les choses s'arrangent...

Une fois encore, Katsu Aki sort un nouveau personnage féminin de son chapeau à clichés en oubliant toutes les autres servant de potiches ou n'apparaissant même plus (d'ailleurs, où est passé Mme Ichijo dans ce volume ?). Voici donc la chef sadique, pour les amateurs de domination et de tsundere, ayant ainsi un rôle castrateur que notre héros arrivera à retourner contre elle. Au final, ce rapport n'est que du vent et nous avons une cruche de plus au tableau de chasse de notre héros, d'abord selon les sempiternels fantasmes, avant de se retrouver nu face à lui.

Un autre personnage apparait dans ce vingt-huitième volume et cette fois, on doit concéder un semblant d'originalité à l'auteur puisqu'il s'agit... d'un homme ! Mais à bien y réfléchir, son apparition est logique : Keisuke Watanabe, 24 ans, est un jeune enseignant emménageant dans la résidence avec ses parents ! Ce Tanguy à la sauce japonaise est d'ailleurs toujours célibataire et se désespère de sa virginité lors de ses séances de masturbation quotidiennes. C'est d'ailleurs la belle Yura qui sera l'objet de ses pensées érotiques ! En fait, avec Keisuke, l'auteur semble revenir à la personnalité de Makoto tel qu'il l'était à l'origine et offre aux lecteurs (enfin, à ceux qui n'auraient pas évolué) une nouvelle façon de s'identifier. Ce n'est en réalité pas avec lui que l'adultère viendra, l'auteur semblant déjà poser les pistes d'une relation entre professeur et élève... un futur cliché supplémentaire ?

Avec tout ça, on en oublierait presque la pauvre Yura qui, pour se faire remarquer, doit prendre des poses érotiques toute nue, ou avec de la lingerie plus qu'osée, voire racoleuse. Step Up Love Story prouve une fois encore qu'il n'est pas un guide sur le sexe, mais un guide de tous les clichés possibles autour du sexe.