Spriggan - Edition deluxe Vol.4 - Actualité manga
Spriggan - Edition deluxe Vol.4 - Manga

Spriggan - Edition deluxe Vol.4 : Critiques

Spriggan

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 18 Mars 2025

Les missions périlleuses se poursuivent pour Yu, à commencer ici par une première affaire d'envergure puisqu'elle s'étire sur presque la moitié des environ 320 pages de ce tome, et qu'elle menace l'humanité toute entière. En effet, le "cercle magique de la confusion" un artefact antique récemment retrouvé dans un village italien, vient d'être volé par le plus puissant nécromancien de ce siècle à des fins funestes, puisque cet objet, une fois combiné à une bible particulière, permettrait de localiser la tour de Babel inversée, une tour souterraine similaire à celle de la tour de Babel, à ceci près qu'au lieu d'atteindre les cieux elle permettrait d'atteindre et de réveiller un certain démon. Pour empêcher le pire d'arriver, Oboro, le puissant maître de Yu, est envoyé sur place pour protéger soeur Kate, une femme qui possède la fameuse bible et dont la famille a, depuis toujours, la charge d'empêcher l'objet de tomber entre de mauvaises mains. Hélas, bientôt, même Oboro disparaît mystérieusement, en laissant tout juste le temps à Kate de s'enfuir. La jeune femme pourra-t-elle être retrouvée ? Oboro est-il mort ? L'humanité pourra-t-elle être sauvée des sombres plans de sire Henri Barres ? C'est Yu qui devra répondre à ces questions, en étant à son tour mis sur l'affaire.

On peut assurément dire que c'est une mission copieuse que nous proposent ici les deux mangakas, car au-delà de shabituelles qualités visuelles de Ryôji Minagawa dans le rendu haletant de l'action et dans l'agencement des rebondissements, Hiroshi Takashige conçoit une histoire qui va assez loin dans les menaces représentées par Barres, son statut de nécromancien et ses sbires qu'il manipule en leur ayant conféré des capacités spécifiques tandis que lui-même se dit immortel. Les auteurs savent varier les plaisirs, notamment en la jouant un peu récit d'aventures à la Indiana Jones lors de l'exploration de la tour inversée et de ses multiples pièges ancestraux, ou encore en évoquant certains aspects de la vanité et de la bêtise humaines à travers leurs incessants conflits, notamment les guerres ayant trait à la religion. Ajoutons à cela les enjeux à la fois très amples (le sort de l'humanité, rien que ça) et plus plus personnels (Oboro est-il toujours en vie ?), et on suit alors un récit hautement divertissant.

Bien qu'un petit peu plus courte, l'affaire suivante n'en reste pas moins intéressante elle aussi, dans la mesure où, à travers une lutte de Yu, de Jean et de leurs alliés contre un groupe ayant de sombres desseins, le spriggan français va être mis face aux siens, à ses origines et à son passé, pour un résultat prenant qui a pour principal mérite d'exposer avec efficacité et rapidité le background de ce personnage, notamment celui qu'il était quelques années auparavant, sa jeunesse, son statut de thérianthrope et le contexte dans lequel la spriggan "sorcière" Tia Flat l'a convaincu de rejoindre Arcam.

Quant à la troisième et dernière mission du volume, elle n'est pas encore achevée ici, et nous intéresse déjà beaucoup en jouant encore sur un créneau différent, à savoir le besoin de neutraliser un virus ayant piraté l'ordinateur central d'Arcam en mettant là aussi le monde entier en péril, dans une ambiance de lutte contre la technologie qui se rebelle contre son créateur. Ici aussi le rendu est efficace, dans une ambiance confinée réussie au fil de laquelle Yu et ses acolytes doivent parvenir à s'infiltrer jusqu'à atteindre l'ordinateur, non sans différents pièges retors à affronter.

Dans chaque cas, les auteurs, en plus de divertir très facilement, ont le mérite de jouer sur différents créneaux au fil des affaires, tout en exploitant toujours bien l'idée des artefacts de civilisations antiques recelant de grandes puissances, et en amenant ce qu'il faut d'approfondissements sur les personnages (principalement Jean ici). Même de nos jours, la recette reste très bonne, et ainsi Spriggan se lit toujours avec plaisir !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs