Spice and Wolf Vol.7 : Critiques

Les problèmes de dette réglés à Rubin Heigen et les adieux à la jeune bergère Nora faits, Lawrence et Holo poursuivent leur route vers le nord, vers les terres natales de la Louve Sage. Leur nouvelle destination : le village de Teleo, où vit le père Frantz, un prêtre qui a réuni de nombreux documents sur les dieux païens, documents qui pourraient permettre à Holo de retrouver la trace de sa terre natale. mais une fois au village, nos deux héros découvrent que le père Frantz est récemment décédé, et que sa remplaçante et protégée, la jeune diacre Elsa, méfiante envers le marchand, n'est pas forcément disposée à les aider. Le destin de nos héros, d'Elsa et de son petit ami le meunier Evan risquent pourtant de se souder avec les menaces de la ville voisine d'Emberg. En effet, Van, l'archevêque d'Emberg qui avait passé un accord avec Frantz, est déterminé à placer Teleo sous son contrôle religieux maintenant que Frantz n'est plus. Une situation qui plairait à la ville d'Emberg, qui pourrait alors contrôler économiquement ce village riche en blé. Et pour parvenir à ses fins, la ville d'Emberg est prête à tout...

Après la conclusion mouvementée de l'arc de Rubin Heigen, la troisième partie de Spice & Wolf s'ouvre de manière plus calme, Keito Koume prenant le temps de bien poser le cadre de Teleo et les enjeux qui s'y déroulent depuis que le père Frantz n'est plus. On découvre donc, peu à peu, de nouveaux personnages attachants en Elsa et Evan, ainsi que les menaces grandissantes d'Emberg, qui commenceront à sa concrétiser dans la dernière partie du volume. Calme mais loin d'être inintéressant, ce début d'arc soulève des problèmes plus axés sur la religion, avec la confrontation entre Holo, notre chère déesse païenne, à Elsa, au service d'un dieu plus moderne. Et si l'on pourra rester un peu circonspect par la facilité avec laquelle notre héroïne, qui habituellement se cache des regards, dévoile ici sa véritable identité à une fille qui a des valeurs religieuses opposées, cela a le mérite d'apporter en Elsa des interrogations sur la religion, la poussant à considérer plus amplement les récits païens que le père Frantz a recueillis et qu'il lui a tant racontés. Surtout, ceci est l'occasion de voir se dévoiler une facette du passé de Holo, autour de ce qui l'a poussée à fuir sa terre natale, avec à la clé une remise en question de notre chère déesse louve, dès lors que la situation d'Elsa et Evan lui rappelle ce qu'elle-même a vécu en fuyant sa terre natale de Yoitsu.

Un nouveau cadre clairement posée, de nouveaux personnages attachants, une facette du passé de Holo dévoilée avec les petits tourments qui s'en suivent, la menace d'Emberg qui promet des rebondissements pour la suite, et un habile entremêlement des enjeux religieux (via le diocèse) et économiques (via le blé) entre le petit village de Teleo et la menaçante cité d'Emberg : clair et plutôt riche, ce début d'arc est prometteur.