Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 15 Décembre 2011
A l'occasion de l'anniversaire de la mère de Kei, Hikari essaie de réconcilier cette dernière avec son père, qu'elle accuse d'avoir laissé mourir sa mère. Tous ensemble, ils décident donc de se rendre en Australie, sur la tombe de la grand-mère de Kei. Les regrets de son grand-père se réveilleront-ils enfin, pour aller vers la voie du pardon ? De retour au Japon, Kei et Hikari retrouvent la Special A, se préparant à la fin de l'année scolaire. Mais une terrible décision attend notre héroïne...
Toutes les bonnes choses ont une fin. Les mauvaises aussi. C'est ainsi que nous tenons enfin dans nos mains le dernier volume de Special A, série qui aura été particulièrement inégale, peuplée d'évènements aussi incohérents que navrants, mais saupoudrée, de temps en temps, de quelques petits moments fugaces de grâce... Maki Minami saura-t-elle offrir une porte de sortie décente à l'œuvre qui l'aura révélé à ses lectrices ?
Après le dénouement des déboires familiaux de Kei, on peut craindre le pire avec un chapitre anecdotique et ridicule sur Akira et sa crise d'adolescence en mousse, voire en lichen, pour des motifs assez obscurs. Mais rapidement, l'auteure embraye vers la dernière intrigue qui tiendra jusqu'à la fin du volume, avec l'annonce du déménagement de la famille Hanazono. Hikari pense alors suivre ses parents dans le Kyushu, quitte à devoir s'éloigner de ses amis et de Kei. Alors que la classe organise les préparatifs du festival d'été, la jeune héroïne a bien du mal à trouver la force d'avouer cette décision à son entourage...
Plutôt que d'aller vers des adieux larmoyants, la mangaka prend le parti de conserver la bonne humeur de la série. Le festival est l'occasion pour Hikari de s'amuser une dernière fois avec ses amis en profitant de ces derniers moments précieux, en mettant les regrets de côté. Pour une fois, le positivisme abrutissant de la série est plutôt bien senti, et les choses avancent assez naturellement. Ce sera également l'occasion de revoir les nombreux personnages de la série, même si l'on aura oublié certains visages.
Jusqu'au bout, la série flirte avec sa mièvrerie habituelle, et l'on n'échappera pas à une happy end vomissant des arcs-en-ciel par milliers. Pourtant, force est de reconnaitre que ce dernier volume s'en sort avec les honneurs, la mangaka ayant décidé de mettre ses grands délires de côté pour laisser place à une émotion plus subtile. Une fin honorable, donc, accompagnant un sentiment de nostalgies pour les unes... et une grande délivrance pour les autres ! Allez, adieu, Special A, et sans rancune !