Sounds of life Vol.5 : Critiques

Bien lancé, le club de koto mené par Takezô est voué à progresser. Dans cette optique, il assiste à un atelier commun entre l'académie pour filles Himesaka et le lycée Meiryô, mais le leader du club est dévasté quand il constate le fossé qui les sépare des rivaux. Pourtant, aucun des membres n'est prêt à renoncer, et surtout pas Chika. Mais contre toute attente, c'est Hiro qui va prendre les devants pour sortir Takezô de son pessimisme...

Nous avons désormais passé l'étape introductive du récit, tandis que les principaux membres du club de koto sont bien implantés. C'est aussi bien le cas de Satowa, dont les mystères qui l'entourent ont été éclaircis, que Hiro qui s'est vite débarrassé de son image de personnage détestable, pour devenir un rouage du groupe à part entière. Et, de nouveau, c'est bien sur ses personnages que se concentre ce cinquième volume.

La suite du récit embrasse sa dimension shônen artistique : après de premières prouesses, les jeunes membres du club ont encore tout à prouver, aussi la claque de se prend Takezô en début de volume est là pour nourrir la niaque du petit groupe à gravir les échelons. Sachant que la série approche des trente volumes au Japon, on est déjà ravis de savoir que chacun des membres aura le temps de s'améliorer, et que le club saura franchir les grandes étapes de cette ascension musicale.

Un côté résolument sportif donc, mais bien ancré dans un cadre scolaire qui sied toujours autant au manga d'Amu. Ainsi, l'esprit de camaraderie propre à cette équipe du même lycée nous pique toujours au vif, tant ces compagnons se montrent sincères envers les autres, la mangaka ne jouant que peu sur les archétypes caractériels de ses personnages. Et à côté, c'est en embrassant certains schémas classiques de ce genre de titres que "Sounds of Life" affiche un parcours solide, qui permettra aux membres du club d'évoluer.

Ainsi, après la très touchante scène autour de Takezô, le petit groupe s'embarque dans un camp d'entraînement, loin des bancs de l'école, afin de mieux embrasser ses futures réussites. Il y a donc un petit côté dépaysant dans ce segment, tandis que le récit reste dans une volonté de développer ses figures phares. On apprécie donc l'accent mis sur Kôta, qui se place dans un souci de l'authenticité qui a de quoi faire mouche. Une énième preuve de toute la sincérité de la mangaka avec sa série qui ne cesse de nous charmer.

De nouveau, "Sounds of Life" nous emporte, par des éléments certes simples, mais bien traités, dans ce qui semble être une vraie phase de transition en vue de possibles compétitions musicales futures. Amu garde un rythme doux pour développer son œuvre, ce qui lui réussit totalement. Après 5 tomes, l'autrice a toute notre confiance, et la série tout notre enthousiasme !