Soul Liquid Chambers Vol.2 - Manga

Soul Liquid Chambers Vol.2 : Critiques

Soul Liquid Chambers

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 11 Avril 2022

Quasiment un an ! C'est le temps qu'il aura fallu attendre, depuis la sortie du tome 1 de Soul Liquid Chambers fin avril 2021, avant d'enfin pouvoir découvrir la suite de la série B de Nozomu Tamaki, le deuxième tome étant finalement sorti dans notre langue le 18 mars dernier. Pour une courte série en 3 tomes, bouclée au Japon depuis 2017, ces presque 11 mois de patience piquent un peu, mais il ne faudrait pas oublier pour autant les problèmes de pénurie de papier qui touchent le milieu du livre et donc du manga aussi depuis plusieurs mois, Noeve Grafx ayant été l'un des éditeurs de mangas les plus touchés.

Quoi qu'il en soit, malgré la longue attente, on replonge assez facilement dans la petite intrigue de ce récit foutraque, où nous laissions Emile et ses camarades en périlleuse posture au sein de Pepper Town, la ville bâtie par le sournois Perrault et se reposant sur les "bonnes" vieilles inégalités sociales d'autrefois. La cité est désormais en proie au chaos suite à l'invasion de zombies avides de chair fraîche. Dans ce chaos enclenché par leur propre initiative, nos héros finissent enfin par mettre la main sur le Soul Liquid de l'infâme banquier... ou presque, car Perrault a plus d'un tour dans son sac. Et après la chute dans les flammes de la principale enclave où survivait l'humanité, c'est vers une autre cité, Fort Jonas, qu'Emile, Lotte, Luise et les réfugiés vont devoir poursuivre leur route. mais qu'y trouveront-ils ?

On peut dire que le déroulement scénaristique de la série, ici, reste assez simple, en faisant vadrouiller le groupe d'une ville à l'autre au fil des pages, et avec une intrigue globale qui ne bouge pas forcément de manière très significative. Néanmoins, quiconque a apprécié le tome 1 devrait aimer de plus belle ce volume, non seulement parce que l'auteur y équilibre un peu mieux ses vagues notes "ecchi" et par la même occasion ses pointes un peu sulfureuses, mais aussi parce que le cocktail reste sensiblement le même en un peu mieux. Ainsi Tamaki, au-delà d'un découpage et d'une narration parfois un peu anarchiques/bordéliques (mais finalement, ça colle bien au ton de l'oeuvre), sait conserver, en particulier grâce à Luise, un côté assez bourrin et badass dans pas mal de dialogues et dans certaines phases violentes, ce qui a quelque chose d'assez réjouissant. Et c'est d'autant plus réjouissant quand le mangaka, brièvement mais assez justement, se permet, depuis ce monde futuriste apocalyptique, un regard assez critique sur la folie néo-libérale de notre propre époque où l'argent prime sur l'humain.

Qu'ajouter à tout ça ? Eh bien, quelques références littéraires très succinctes (Perrault, Kipling, Andersen, Twain) se limitant toutefois vraiment au clin d'oeil (à ceci près que l'histoire de Nozomi Tamaki, elle, n'est pas trop pour les enfants), quelques petits rebondissements assez efficaces (en particulier avec les enfants en fin de tome), et bien sûr quelques rapides focus sur la façon dont Emile voit exactement Luise, cette exquise furie en qui il aimerait déceler une part de douceur (spoil: ça paraît compliqué).

A l'arrivée, Soul Liquid Chambers, ça reste toujours aussi fouillis dans l'ensemble, et pourtant il y a vraiment des ingrédients qui accrochent, en tête les élans badass assez réjouissant de notre (pas si) mignonne héroïne. De quoi donner envie de connaître le fin mot de cette courte série dans le prochain volume.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs