Sôten no Ken Vol.5 - Actualité manga
Sôten no Ken Vol.5 - Manga

Sôten no Ken Vol.5 : Critiques

Sôten no Ken

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 12 Janvier 2023

Le moment est critique : Li Xiubao compte donner sa reddition à l'état-major, ce qui serait synonyme de sacrifice pour permettre à ses hommes la survie. Kenshirô, désormais au courant que la commandante n'est autre que Yuling qui a perdu la mémoire, ne peut laisser les choses se dérouler ainsi. Il prétend devenir son interprète, de manière à arranger les négociations. Mais côtoyer ainsi celle qu'il aime n'est pas une tâche aisée...

En parallèle, l'Union du Pavot contre porter un coup fatal au Syndicat de Jade. L'heure du duel final entre Kenshirô et Taiyan approche donc à grands pas, ce qui marquera un duel fratricide entre le Hokuto Shinken et le Hokuto Sôkaken.


Particulièrement dramatique, en ce qui concerne le sorte de la sœur de De Guise, le précédent tome a apporté des développements majeurs pour la préquelle de Hokuto no Ken. Enrichissant le parallèle entre les deux œuvres, par le personnage de Li Xiubao notamment, le titre régale de plus en plus les fans de l'œuvre d'origine, tout en développant sans cesse sa propre optique : Son conflit mafieux dans une Chine des années 30.


Avec ce cinquième tome, on reste dans cette double dynamique. Ainsi, l'intrigue porte toujours sur ce conflit entre l'Union du Pavot et le Syndicat de Jade, qui s'approche pourtant de son dénouement puisque les grands pontes de l'organisation ennemie sont les derniers éléments à abattre. À côté, il y a bien ce cadre historique, mais qui fait presque de la figuration de manière à transposer les enjeux sur les personnages, dont un en particulier, Li Xiubao / Yuling.


Cette suite ne laisse donc pas de place au surplace, puisque ces différents enjeux continuent d'être traités, ce par des tons que les fidèles lecteurs de Ken connaissent très bien. Le grand-guignolesque, couplé à une certaine bouffonnerie, prend d'abord place dans une première partie de tome assez comique, les interactions entre Kenshirô et les petits sbires étant l'occasion de souffler avant les grands drames épiques que l'intrigue nous réserve. Et ça ne manque pas : Non seulement le très attendu combat contre l'abject Taiyan est l'occasion de développer un affrontement beaucoup plus sanglant que l'accoutumée pour l'héritier du Hokuto Shinken, mais aussi les retournements de situation font écho aux grands moments de la série mère. Buronson, dans son scénario, reste dans des thèmes qui lui sont chers, des idées classiques telles que le pardon et la rédemption. Ceci traité avec la dramaturgie propre à la saga Ken, ces thèmes sont sublimés, jusqu'à aboutir à un final humain émouvant, comme seule la fresque du Hokuto sait les croquer.


Certes, l'issue du tome demeure classique et sans surprise pour les habitués, mais cette théâtralité donne à Sôten no Ken une force qu'on aime retrouver, car elle n'empêche jamais la préquelle de suivre sa propre voie et sa propre histoire. Comme le destin des héritiers du Hokuto semble cyclique, les parallèles entre les deux grandes séries sont logiquement nombreux. Cette idée ne semble pas être vouée à se perdre, puisque c'est bien le sort de Li Xiubao qui nous intéresse, désormais, la jeune femme rappelle bien évidemment Julia.


Sôten no Ken reste donc une œuvre dont on se régale à chaque fois, la série ayant de quoi ravir tout amoureux de Hokuto no Ken, ou simplement du style de Tetsuo Hara. La série mérite donc d'être découverte, et n'a pas besoin de connaître le manga originel pour être lue. La hausse de prix de Mangetsu refroidira sans doute certains lecteurs, malheureusement. Mais si celle-ci a lieu, c'est aussi bien par la crise sur les matériaux qu'à cause du manque de succès de Keiji, l'autre série dessinée par Tetsuo Hara qui paraît chez Mangetsu. Un coup du destin, pour une œuvre qui mérite qu'on s'y intéresse.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs