Sorceress From Another World : Critiques

Isekai no Mahoutsukai

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 02 Janvier 2025

Mangaka officiant exclusivement dans le manga pornographique depuis le début des années 2010, Simon s'est offert sa première publication française au mois de juin 2024, grâce aux éditions Hot Manga qui ont publié son oeuvre "Isekai no Mahoutsukai", rebaptisée "Sorceress from Another World" pour son édition dans notre langue. Sorti au Japon en 2017 chez l'éditeur Kill Time Communication, l'ouvrage a vu ses chapitres être initialement prépubliés là-bas à partir de 2016 dans les pages du magazine Comic Unreal, un magazine qui, comme son nom l'indique, aime généralement proposer des histoires cochonnes sortant du pur cadre de notre réalité.

C'est précisément le cas ici dans les deux histoires composant le tome. Et tandis que la deuxième histoire, le temps de seulement 24 pages, nous propose un expérience sexuelle avec un fantôme assez fun, le gros morceau vient vraiment du premier récit, ayant inspiré le titre du livre. Riche de huit chapitres pour un total d'un petit peu plus de 160 pages, celui-ci nous plonge auprès d'Eita, un étudiant qui, un jour, en visitant un immeuble abandonné, tombe sur une scène vraiment pas banale: celle d'une ravissante jeune femme en train de se faire agresser par un monstre tentaculaire ! Après avoir pris son courage à deux mains pour l'aider à se dépêtrer de là, il fait mieux connaissance de celle-ci, prénommée Sera, qui est en réalité une magicienne venant d'un autre monde, et qui a besoin de mana pour pouvoir regagner son monde d'origine. Or, on vous le donne en mille: les fluides d'Eita semblent particulièrement riches en ce fameux mana, si bien que le jeune homme va devenir le partenaire privilégié de cette charmante magicienne, jusqu'au jour où elle aura suffisamment d'énergie magique pour rentrer chez elle... à moins que, petit à petit, des sentiments plus profonds naissent entre eux ?

Suivre des histoires longues de plusieurs chapitres, dans le hentai, est très souvent un vrai plaisir, car les auteurs ont alors généralement plus de temps pour explorer diverses possibilités autour de leurs personnages. C'est encore plus intrigant dans le cas d'un manga comme celui-ci, où la part de fantasy/magie a de quoi permettre un bon flot d'inventivité dans les pratiques. Et heureusement, même si le déroulement scénaristique est convenu, Simon ne s'y trompe pas en exploitant à bon escient la magie de Sera pour permettre quelques moments torrides plus croustillants, à l'image des moments où les deux personnages peuvent lire dans les pensées de l'autre en provoquant quelques situations tantôt complices tantôt gênantes, ou des instants où Eita est rendu invisible, permettant entre autres des ébats très chauds en public. Le charme fantaisiste de l'oeuvre ne s'arrête toutefois pas là puisque, bien vite, l'histoire pourra compter sur deux autres figurines féminines, chacune ayant vraiment son charme propre et un physique bien à elle, entre Tania la collègue et amie de Sera qui, après un quiproquo, va découvrir toutes les joies du sexe jusqu'à tomber dans la luxure à plusieurs, et Luchia, familier de Sera à l'allure et à la personnalité très, très félines... Les deux miss, chacune à leur manière, amènent une belle variété supplémentaire en terme d'érotisme.

Enfin, Simon fait également du bon travail sur le plan visuel. Si l'on a déjà évoqué la variété des trois héroïnes qui ont toutes leur propre aspect physique bien différent, leur propre caractère et leur propre façon de se comporter en matière de sexe, il faut aussi souligner le soin avec lequel l'auteur les dessine pour faire ressortir leur charme respectif: par exemple, là où les expressions très lubriques de Tania laissent tout deviner de sa personnalité assoiffée de sexe, les visages plus doux de Sera témoignent efficacement de sa nature plus réservée et exclusive envers Eita. Le dessinateur sait également très bien jouer sur les vêtements et les sous-vêtements des filles, à l'image de la lingerie noire de Luchia qui sublime vraiment la finesse de ses traits. Au vu des différents caractères des héroïnes, il va aussi de soi que Simon a le loisir de varier les plaisirs, notamment dans les scènes à plusieurs, et que les pratiques sexuelles différentes sont alors assez nombreuses, tout comme les positions. Enfin, on peut aussi dire que Simon se plaît à beaucoup varier ses angles de vue, de près ou de loin de face ou de haut, voire même comme si on était à la place d'Eita, et on passe certaines autres joyeusetés, le tout permettant de mettre en valeur les charmes des trois héroïnes sous toutes les coutures.

En somme, derrière le grand classicisme de la petite intrigue principale autour de la relation entre Eita et Sera, Simon offre vraiment beaucoup de bonnes choses dans cette assez longue histoire: une exploitation très honnête de la part fantastique/magique, un style graphique plein de qualités, trois héroïnes ayant chacune un charme fou qui leur est propre... si bien que l'on aurait même aimé que ça dure encore plus longtemps, pour exploiter encore plus de possibilités.

Côté édition, enfin, on est sur du Hot Manga habituel avec le grand format typique du genre, un papier et une impression de fort bonne qualité, une traduction et un lettrage assez efficaces de la part d'AQ, des onomatopées soigneusement sous-titrées... Chose assez rare dans ce genre d'ouvrage pour être soulignée: il n'y a cette fois-ci aucune page en couleurs, ce qui était aussi le cas dans l'édition japonaise d'origine.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction