Sleepy Princess in the Demon Castle Vol.17 : Critiques

Le quotidien au château démon est trèèèès loin d'être toujours évident, en particulier pour Léo dans ce dix-septième volume. Quand il ne suscite pas une étonnante inquiétude profonde de Syalis après avoir été maudit par un champignon, notre cher prêtre-démon retrouve celle-ci zombifiée après avoir trop tardé à la ressusciter, puis se met à la voir absolument partout après avoir bu une potion sans se soucier des mises en garde... Autant dire que, quand on connaît les sentiments (pas trop) secrets de celui-ci pour l'otage, son petit coeur n'a pas fini d'être malmené pendant certains chapitres.

Mais même s'il est au centre de certains chapitres, Léo n'est évidemment pas le seul à l'honneur au fil de ce volume. Ici, Mignight en personne se retrouve avec un corps d'enfant après avoir vu tout son pouvoir magique malencontreusement absorbé par le grimoire magique Alaazif. Là, Agave, qui commence à en avoir marre de ne pas avoir encore croisé Twilight depuis son arrivée au château, compte sur Syalis pour la relooker, au risque de mettre dans tous ses états son plus fidèle sbire tant elle est mignonne. Quant à Harpie, à l'heure où son incroyable talent naturel de dissimulation est remarqué par l'armée des démons, aura-t-elle envie d'intégrer celle-ci et de s'éloigne de son amie l'otage ? Et surtout, l'otage aura-t-elle envie de laisser partir les toutes douces et chaudes ailes de la fille-oiseau ?

Même si Kagiji Kumanomata ne va pas toujours chercher ses idées très loin dans ce tome, on peut dire qu'il parvient à nouveau à renouveler suffisamment les choses, ne serait-ce qu'en exploitant une assez vaste partie de son casting et en mettant certains personnages dans des situations vraiment incongrues (il faut voir le grand Midnight réduit à l'état de gosse, et Léo proche de péter un câble en se mettant à voir des Syalis partout ! ). Néanmoins, il y a comme un petit goût de trop peu concernant deux parties un peu plus longues et qui auraient sûrement mérité d'être un peu plus exploitées dans leurs possibilités. Tout d'abord, la perspective pour les membres du château démon de voir l'adaptation de leur propre vie a de quoi les enthousiasmer et amène quelques problématiques rigolotes (leur jeu d'acteur manquant parfois de naturel, le risque pour eux de ne pas voir le dessin animé car ils n'ont pas pris d'abonnement à temps...), mais on peine à voir cette idée méta astucieuse autrement que comme une petite auto-promotion de l'adaptation animée du manga ,car l'auteur ne pousse pas plus que ça le délire. Ensuite, la visite de Twilight et de Syalis (qui s'incruste copieusement, comme toujours) à l'Académie Royale des Démons pour une inspection a de quoi être très enthousiasmante, et fait sourire sans difficulté pour les habituelles lubies de la princesse (dormir en cours et profiter des dortoirs en tête), mais on ne peut s'empêcher de penser que cette partie aurait pu durer quelques chapitres supplémentaires, tant les possibilités de développements comiques semblaient importantes.

A l'arrivée, on a un volume qui ne manque pas d'idées tantôt classiques tantôt plus délirantes, mais que le mangaka ne semble pas toujours exploiter totalement. Néanmoins, la bonne exploitation du casting et de la plus mignonne mais ingérable des otages suffisent toujours à faire passer un bon moment.