Sleeping Lovers : Critiques

Haruka et Aki sont amis d’enfance. Haruka cache un secret qui lui fait honte et seul Aki le connaît. Il est amoureux de son propre père et le désire ardemment. Quant à Aki, il cache ce qu’il désire envers son ami. Mais, quand un jour, il voit Haruka dévasté d’avoir déclaré ses sentiments à son père, il ne peut s’empêcher de l’embrasser. Aki lui fait une proposition déroutante : Et si Haruka s’imaginait être touché par son père quand Aki le touche…

Le thème de l’inceste a déjà été judicieusement abordé comme par exemple dans « Not equal » de Ike Reibun. Est-ce que l’auteur arrive à nous convaincre dans son titre ? Malheureusement la réponse est négative. Le thème de l’inceste s’arrête au stade de prétexte pour amener un rapprochement physique entre les deux protagonistes. D’ailleurs, à aucun moment, Sai Asai développe la relation entre Haruka et son père. En effet, jamais nous verrons le visage de son père ou bien des situations de la vie de tous les jours entre Haruka et son père. En optant sur ce choix scénaristique, l’auteur n’arrive pas à nous convaincre sur cet amour incestueux. De plus, il faudra seulement deux chapitres pour conclure cette première histoire.

A nouveau, nous nous retrouvons avec un one-shot qui regroupe plusieurs histoires différentes. Dans « Elle est pour toi ! », Dai et Aoshi sont dans la même classe. Aoshi est homosexuel et clame haut et fort qu’il offrira à Dai sa virginité. Or, Dai n’a jamais été attiré par les garçons et refusera de répondre à ses attentes durant toutes leurs études. L’auteur ici, nous livre, le parcours de Dai dans sa vie sentimentale  d’hétéro. L’histoire est sympathique avec des personnages vites attachants. La douceur et la simplicité sont les maîtres mots. Dans « Le langage du cœur » et  « Secret Love », l’auteur nous emmène dans le monde du travail et des relations cachées. Deux dernières histoires qui sont sympathiques à lire même si elles sont classiques.

Concernant les graphismes, ils sont agréablement beaux. Les traits des personnages sont fins et anguleux, un style que l’on retrouve avec l’auteur Rihito Takarai. Les trames sont également bien travaillées. Les scènes érotiques ne sont pas vulgaires et particulièrement bien dessinées. Quant à l’édition, elle est de bonne facture.

« Sleeping Lovers » est inégal selon les thèmes abordés, mais nous sommes rapidement charmés par la beauté des graphismes. Il ne manque plus qu’à l’auteur de gagner en maturité dans ses scénarios pour nous livrer de magnifiques histoires.