Slave Wife Mariko - Actualité manga

Slave Wife Mariko : Critiques

Hitozuma Reijou Mariko

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Mai 2018

Sorti au Japon en 2011 et en France en juillet 2017, Slave Wife Mariko fait partie des premiers mangas X publiés par Hot Manga, et permet aux lecteurs d'avoir un premier contact français avec le travail de Hirohisa Onikubo, un auteur qui a signé plusieurs dizaines d'histoires du genre en une vingtaine d'année, mais qui s'est également essayé à de rares reprises à des registres autres que le X (dont une inattendue collaboration avec l'illustre Hirohiko Araki dans le recueil Henjin Henkutsu Retsuden).

Onikubo est un mangaka qui, côté X, est plutôt réputé pour offrir des choses assez brutales, et c'est une impression que la jaquette assez extrême ne peut que renforcer. Sachez tout de même que la jaquette est ce qu'il y a de plus trash dans ce livre, puisqu'à l'intérieur il n'y a aucune pratique de ce genre (et du coup, la jaquette est un peu mensongère). Mais cela ne veut pas dire pour autant que l'auteur fait preuve de tendresse...

Jugez vous-mêmes: ici, on suit Mariko, une femme mariée bien sous tout rapport, mais qui vit seule depuis que son époux malade est hospitalisé en permanence. Rendant visite très souvent à son mari, et entretenant seule la grande maison, elle fait office d'épouse modèle, même si elle se sent forcément seule depuis longtemps... mais cela risque de changer le jour où, dans les transports en commun, elle surprend son propre neveu, jeune étudiant, en train de caresser une jeune fille contre son gré ! Décidant de l'arrêter discrètement pour qu'il n'ait pas de problèmes par la suite, elle se fait elle-même surprendre par d'autres pervers... et constate qu'en étant touchée par les mains de tous ces hommes, tout en ayant le sexe bouillant de son neveu dans la main, elle se met à ressentir des choses qu'elle n'avait plus connue depuis longtemps. Redécouvrant de façon malsaine ce qu'est le plaisir, et laissant vagabonder son imagination sur ce que ces mâles en rut pourraient lui faire, elle se rapproche toutefois bien vite de telles pensées... Mais son neveu, qui a toujours été en admiration devant sa si belle et si douce tante, ne peut plus en rester là...

Slave Wife Mariko est donc un hentai qui va, avant tout, jouer sur une double immoralité: non seulement Mariko est amenée à tromper son mari malade, mais en plus elle le fait de façon incestueuse avec son jeune neveu. Mais par la suite, la situation va encore empirer pour la jeune femme, à partir du moment où sa voisine libertine décide de s'en mêler en la faisant littéralement chanter... pour un résultat qui, au bout du compter, est un portrait d'une débauche toujours plus grande chez Mariko.

Si le récit en lui-même propose quelque chose de très convenu dans son registre, un point intéressant vient d'une narration qui nous fait beaucoup suivre les choses à travers Mariko elle-même. On suit pas mal ses pensées, et ainsi on cerne de manière plus immersive sa chute de plus en plus poussée dans les plaisirs interdits. Dans le train, elle ressent très vite que le plaisir charnel lui manque. Quand son neveu la retrouve chez elle pour aller plus loin elle ne résiste pas et se met à entretenir avec lui une relation où elle peut de moins en moins se passer de son "engin"... Même si elle en a honte, elle assume ses désirs, ou, en tout cas, cherche de moins en moins à y résister. Mais les choses se compliquent beaucoup quand intervient le chantage de sa voisine Sakurai, pour un résultat qui part encore un peu plus loin dans une immoralité où Mariko devient une véritable "chienne", pour reprendre des mots de la traduction.

Visuellement, Onikubo a un dessin bien à lui et assez reconnaissable, qui ne plaira pas à tout le monde et qui peut demander un temps d'adaptation. Les scènes de sexe sont évidemment omniprésentes, globalement elles ne font pas semblant avec des vues assez détaillées et des fluides qui dégoulinent assez abondamment, ainsi qu'une réelle expressivité dans les visages de Mariko. A ce titre, l'héroïne dégage souvent une vraie sensation de plaisir, de luxure, de débauche dans le sexe, et le dessinateur sait parfois la rendre assez attirante en variant les postures et en lui conférant un corps plutôt bien en chair.

Ce n'est donc clairement pas fin et très classique, mais ce titre est un représentant honnête pour quiconque aime ce genre de hentai, même si, on le redit, le contenu global est quand même moins trash que la jaquette.

L'édition française est honnête, le papier est bien souple, l'impression est bonne, les choix de police sont convaincants, la traduction fait le job, on a droit à quatre premières pages en couleurs... Simplement, on ne comprend pas trop pourquoi quelques illustrations sont censurées via des mosaïques.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction