Sky Wars Vol.2 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 02 Juillet 2019

On retrouve le petit Knit à bord de l’aéronef improvisé et propulsé par Plamo, son Lindbergh en devenir. Accompagné de son nouveau mentor Shark, ils quittent Eldura pour rejoindre la Société des Nuages, mais le goût de l’aventure de Knit va rapidement devenir un fardeau et son avenir s’en trouve menacé au moment où il franchit la frontière de son ancienne demeure qui est ni plus ni moins qu’une gargantuesque créature-île engloutie par une mer de nuages.

Attaqués par des immenses Lindbergh préhistoriques, Knit et Shark réussissent tant bien que mal à échapper à une mort certaine par l’intervention miraculeuse d’un aérostat d’envergure, lui-même manœuvré par deux gigantesques Lindberghs, le Delagrange. Et c’est là qu’éclate la terrible vérité sur l’identité de Shark qui se trouve être un pirate des Cieux. Sa venue à Eldura était donc motivée par l’appât du gain, et non par la soif d’aventure. C’est un grand choc pour notre jeune aviateur qui voit l’image sacrée de son nouveau père adoptif éclatée en morceaux. L’aventure dont il rêvait se retourne contre lui aussi vite qu’elle a commencée. Car à bord du Delagrange, il faut se rendre utile, cependant comment un ancien apprenti berger peut-il aider une bande de pirates ? Les membres d’équipage, Loulou et Tatin en particulier trouvent en Knit le parfait souffre-douleur. Loulou n’hésite pas à l’humilier publiquement puisqu’il ressort de cette jeune adolescente une certaine jalousie d’un rapprochement trop soudain entre le nouveau venu et le prestigieux capitaine du navire. L’Aventure devient une désillusion amère pour Knit qui se voit priver d’amis, de sécurité, d’avenir.

Pourtant il ne cesse pas de croire à son rêve à la première déconvenue ! Bien qu’il pense à fuir quand l'occasion se présente, Knit se trouve tiraillé à l’idée d’abandonner Shark qui lui présente son côté paternel à de nombreuses reprises. Le personnage du capitaine du Delagrange est par ailleurs écrit avec une finesse particulière, tantôt nous le trouvons sous un air sanguinaire, tantôt c’est sous un air protecteur. Un personnage non manichéen qui continue de titiller la curiosité de Knit puisqu’étant donné ses antécédents criminels, pourquoi à t-il embarquer le jeune garçon lors de leur évasion d’Eldura ? A-t-il décelé un talent inné chez Knit et son fidèle Plamo ? Rattrape t-il une erreur de jeunesse ? Des questions qui restent à poser dans ce second volume qui présente davantage le monde dans lequel évolue notre nouvel aventurier !

Et les nouveautés ne manquent pas, notamment concernant les Lindbergh qui ne sont pas limités qu’aux lézards. L’un des « moteurs » du Delagrange a d’ailleurs l’apparence d’un requin marteau. La grande différence du premier volume c’est qu’on insiste sur les multi-rôles que peuvent avoir ces créatures qui s’élancent dans les airs à l’aide de leurs pattes arrières. Certains servent à la propulsion des navires commerciaux, d’autres à l’assaut et à la défense de ces derniers. Et au niveau du design des navires, Ahndongshik continue de mélanger les genres, ici entre zeppelins et galions de l’âge d’or de la piraterie. A la fois bruts et élancés, ces mastodontes des airs présentent des proues typiques de frégate et autre vaisseau de ligne de l’ère des bateaux à voiles tout en conservant des particularités tels l’emplacement des Lindbergh et des gouvernes de dirigeables.

Et le choix de dénommer le navire de Shark, « Le Delagrange », n’est pas anodin puisqu’il se réfère au pionner de l’aviation française, Léon Delagrange. C’est notion de l’aviation, on la retrouve notamment à certains moments où l’on en apprend davantage sur le fonctionnement d’un aéroplane, de comment se diriger grâce aux gouvernes et à l’empennage. Ahndongshik introduit également l’idée des performances qui différent selon l’espère de Lindbergh utilisé, autrement dit une comparaison entre les différents constructeurs d’aéronefs du temps de la Belle-Epoque. Ainsi, biplans et triplans s’affrontent sur le terrain de la manœuvrabilité ou de la vitesse lors d’épreuves où le pilote se doit de faire qu’un avec le Lindbergh qu’il dirige s’il veut, d’une part remporter son duel, mais surtout survivre à une erreur de pilotage maladroite.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur

15 20
Note de la rédaction