Silver Diamond Vol.8 : Critiques Après la mort

On s’était arrêtés sur la découverte étrange d’un étang aux étranges et inhabituels reflets bleus. Nos héros découvrent que cette couleur flamboyante est due à un serpent géant prisonnier de la falaise, et dont les écailles font briller de mille feux le fond du lac. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ledit serpent se libère, casse tout sur son passage et entraîne ce joli petit monde en direction d’un village isolé. On comprend difficilement cette avancée, qui n’a plus aucun lien avec leur but précédent, et l’escale dans le village n’apporte pas grand-chose. Le voyage des personnages de Silver Diamond se fait encore et toujours dans la plus parfaite ignorance du mystère et des priorités, sans aucun sérieux et avec une désinvolture incroyable, comme s’il s’agissait d’un voyage de plaisance où ils rencontreraient plein de nouveaux amis … Car des nouveaux personnages il y en a encore en veux tu en voilà, si bien que l’on oublie complètement les pauvres jeunes gens enfermés sous terre dont on ne parle plus depuis qu’ils ont recueilli le pseudo méchant du volume précédent. De serpent géant en serpent géant, l’histoire stagne et la lecture défile à toute allure sans qu’il ne se passe grand-chose (on revoit Sae, la sœur de Narushige, mais elle n’apporte strictement rien de pertinent).

Les seules choses qui bougent légèrement n’ont aucun rapport avec les personnages principaux du manga, puisque c’est du côté des ambitions de la mère de Narushige (ce dernier qui, soit dit en passant, réveille un vieux traumatisme qui ne veut plus rien dire …), et de celles de Kinrei que se focalise tant bien que mal l’attention des lecteurs. On ne comprend pas grand-chose à leurs attitudes, l’auteur essayant de créer un soit disant mystère qui passe plutôt pour de la maladresse, tandis que nos héros s’enfoncent de plus en plus dans le ridicule. Entre leur monture chien géant-licorne qui n’a aucun intérêt, les disputes pour prendre son bain avec Rakan et leur bonheur splendide, gage de leur amitié éternelle … on s’ennuie, on s’ennuie vraiment ! Rakan n’a aucun rôle prédominant à part celui de planter des fleurs de partout, consoler un serpent en découvrant qu’à sa mort il devient une rivière … C’est un condensé de répercussions presque comiques tant elles sont inintéressantes et pourtant glorifiées dans le manga. Bref, le manga s’enlise et seuls Kinrei et Shigeyuki pourront un minimum nous intéresser … si la mangaka ne se complaisait pas dans le mutisme et les informations au goutte à goutte. Si seulement le voyage des quatre compères avançaient au lieu de toujours les faire tomber dans des situations rocambolesques leur permettant uniquement de jouer les marioles et de tomber dans les bras les uns des autres …