Silver Diamond Vol.5 : Critiques Liens

Au bout de maintenant cinq tomes de Silver Diamond, il va falloir que le lecteur trouve rapidement extrêmement intéressante l’inactivité des personnages s’il ne veut pas se lasser très vite. Encore une fois, au niveau de l’histoire principale, la mangaka ne fait pas avancer nos héros d’un centimètre. Durant tout le tome, ils ne feront que profiter d’une petite vie auprès de la garnison rejetée par le prince. Entre le plantage de graines, l’apprentissage de la lecture de l’heure via un fruit et l’habituelle manie de Rakan de cuisinier, rien de bien transcendant. Le monde dans lequel l’auteur nous a entraîné est supposé être en crise, mais qu’importe. On a bien le temps de s’émerveiller sur les architectures, sur les objets de cet autre monde et sur la vie quotidienne de ces parias. Étonnamment, ce tome ci est légèrement plus intéressant que les précédents. Si rien de remarquable ne se passe, on peut approfondir un peu la vie dans un monde où le plastique, le métal et le verre n’ont pas leur place. Le message écologique est toujours aussi diffus, mais au moins l’utilisation de la nature pour le quotidien est elle indiquée. Même si c’est dans une vision un peu simplette de la chose.

Cet opus est celui de l’amitié, dans lequel se forment des liens entre Rakan et les membres de la garde des marches perdues, notamment. Ceux-ci découvrent une copie du prince bien plus serviable et doué pour les relations humaines. Le problème, c’est que tout cela commence à devenir répétitif depuis le début de la série. S’il n’y avait pas eu les phases d’adaptation de Chigusa, Narushige et Toji avant, peut être que celle-ci aurait eu plus d’impact … L’auteur commence toutefois à bouger légèrement le petit orteil, en nous sortant une carte, en faisant repérer à Chigusa la direction du palais, et en établissant un projet. Il ne reste plus qu’à le réaliser, en espérant que Shiho Sugiura ne s’y étendra pas pendant deux ou trois tomes, aussi fins et rapides à lire soient-ils (il n’y a sans doute plus nécessité de rappeler que la déferlante des pages de pubs y est pour beaucoup …). Enfin, si l’on appréhende légèrement plus le personnage de Kazuhi, notamment dans les dernières pages, cela n’a rien d’assez profond pour pouvoir prétendre passionner. Surtout lorsque les occasions de décrocher de la lecture ont été nombreuses … Heureusement que Chigusa, par son caractère décalé et affectueux, sauve une bonne partie de l'éventail d'autres protagonistes. Bref, c’est encore loin d’être une lecture agréable, ceci dit ce volume ci est meilleur que le précédant. Espérons que le manga ne puisse que remonter !