Silver Diamond Vol.10 : Critiques Le pays des rêves

Pour resituer, voilà que nos héros sont encore arrêtés dans un village supplémentaire dont on a déjà oublié le nom, et Rakan est empoisonné et donc plongé dans un profond sommeil par Karaku, une étrange jeune fille différente des autres habitants du village et mise à l’écart. Son but ? Garder le faiseur de verdure peut être une bonne idée pour se faire bien voir de ses compatriotes, aussi suffit-il de l’endormir et d’éliminer ses compagnons de voyage. Afin de le tirer de là, Chigusa n’hésite pas à plonger dans le rêve de Rakan en toute simplicité, observant ce qu’il se passe et s’en voulant de l’avoir traîné de force dans ce monde. Ce qui perturbe le plus ce petit groupe c’est donc le bien être de leur protégé adoré, et non le climat hostile qui les cueille en plein village, leur quête finale ou tout autre standard d’un groupe de héros ayant un but. Alors oui, en théorie l’aspect psychologique d’un investi de mission d’office peut avoir son importance, mais on préfère largement l’action due aux oiseaux de Karaku … Quoique. Quand ils se mettent à parler et à devenir de gentils animaux de compagnie, on doute un peu de la capacité de la mangaka à créer du mauvais dans ce monde de bisounours qu’est Silver Diamond. Et ce malgré un Kinrei tout méchant tout pas beau, qui tente par tous les moyens de s’attirer toutes nos foudres … en vain, la plupart du temps.

Au passage, on retrouve Sae mais pour mieux oublier nos amis abandonnés sous terre, montrant une fois de plus clairement que l’auteur ne parvient pas à gérer le peu de groupe formé par ses innombrables personnages. En somme, un volume encore plat et sans aucune avancée, qui stagne depuis bientôt dix tomes. La justification ? Rakan rencontre des gens, crée des liens, tout ça tout ça … A voir s’ils vont seulement servir à autre chose que de faire passer le temps. Malgré tout ça, Karaku est une figure moins inintéressante que les précédents nouveaux venus dans l’histoire de Silver Diamond, et les dialogues entre Rakan et Chigusa sont toujours les plus attirants, ce tome ne faisant pas exception à la règle. Seulement les sentiments sont comme téléguidés, on ne sent ni spontanéité pertinente ni surprise, tout n’est qu’un tissu de petits clichés mièvres mis bout à bout.