Signal 100 Vol.4 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Juin 2019

Asahina n'était pas la seule traîtresse parmi les élèves, il semblerait bien qu'une autre personne collabore avec Shimobe... Et s'il s'agissait de Sakaki, celui-là même qui jusque-là a si souvent montré la bonne voie et a toujours cherché à sauver Kashimura ? A l'heure où Shimobe lance un nouveau "bonus" dont l'objectif est d'éliminer Sakaki, Wada montre aux autres une vidéo qui implique totalement ce dernier, en dévoilant sa face sombre et manipulatrice. Kashimura en est la première abasourdie. Doit-elle croire ce qu'elle vient de voir dans cette vidéo ? Sakaki est-il un traître double d'un manipulateur sadique ? Qui faut-il croire ? C'est dans une atmosphère alors plus incertaine que jamais que le mortel huis-clos approche de sa fin...

Entre les questions autour de Sakaki et la conclusion, il se passe encore pas mal de choses dans ce dernier tome de Signal 100, avant tout placé sous les signes de la défiance, de la peur de mourir, de l'égoïsme de certain(e)s prêts à tout pour s'en sortir... Plus on avance dans ce dernier volume, et plus les dernières traces de confiance entre les survivants sont mises en péril jusque se volatiliser. Une recette classique où le scénariste Arata Miyatsuki joue sur des éléments très standards du genre, mais où il le fait assez bien, notamment pour faire voler en éclats la cohésion entre les survivants pris dans leur panique au point d'oublier l'essentiel, et pour jouer sur l'incertitude autour de Sakaki: nos héros ont-ils raison de se défier si facilement d elui ? Ou y a-t-il une autre explication derrière la vidéo , Quoi qu'il en soit, Sakaki, lui, se montre toujours plus prêt à tout pour sauver la seule personne qui semble compter à ses yeux... Le tout jusqu'à une "fin de jeu" délicieusement cruelle, dès lors que l'on apprendre quelle raison si simple existait pour mettre fin à l'hypnose. Même si, en revanche, on se serait bien passé de l'ouverture finale désespérément clichée.

Ce dernier tome de Signal 100 fait donc assez bien son job pour une série B de ce type... mais il reste un "mai", qui à plus d'une reprise gâche un peu la lecture: bon dieu, qu'est-ce que c'est rushé sur certains points ! Plus d'une fois, que ce soit côté scénario ou côté visuels, les auteurs confondent vitesse et précipitation, ainsi certains moments censés être assez importants tombent à plat (en tête, la manière dont le traître révèle son identité complètement à l'arrache), et certaines morts grotesques pourtant assez fun sur le papier ne font pas totalement effet car le dessinateur Shigure Kondo les expédie totalement en une ou deux cases, sans les préparer. Dommage: en prenant un peu plus de temps, l'ensemble aurait pu être encore un petit cran au-dessus.

Mais malgré tout, Signal 100 s'offre dans l'ensemble un final correct, tout du moins suffisamment correct pour ce que l'on peut attendre d'une série B de ce genre. Après le petit coup de mou du volume 3, ce tome 4 relève juste assez la barre pour ne décevoir aucunement, en faisant globalement de cette courte série un bon petit divertissement "bête et méchant".
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction