Sidooh Vol.8 - Actualité manga
Sidooh Vol.8 - Manga

Sidooh Vol.8 : Critiques

Sidooh

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 16 Septembre 2021

Pétri de confiance en lui et d'orgueil, Gen a provoqué Kanbee Sagawa en défi en déclarant que s'il perd, il se fera seppuku. La réponse fut sans appel de la part de Sagawa, qui a infligé au jeune garçon plus sévère et humiliante défaite de sa vie. Face à ça, Gen reste alors déterminé à faire ce qu'il a dit... S'enfuir ? Le frère de Sho n'y pense aucunement, car ça reviendrait à salir l'honneur de ses proches. Et ainsi, après s'être purifié le corps, le voici qui se rend dans l'école de Kanbee, pour confier à ce dernier la tâche du kaishaku: lui trancher la tête pendant qu'il se fera seppuku, afin d'abréger ses souffrances... Mais Sagawa l'entend-il ainsi ? Face à ce garçon encore jeune, qui semble sur le point de gâcher sa vie et de se donner la mort de façon inutile, il a quelque chose d'autre à proposer à Gen...

"Si tu veux jeter ta vie... moi, je vais la ramasser."

Loin de sa propre mise à mort qu'il s'apprêtait à commettre, voici alors Gen face à de nouvelles perspectives, aux côtés de Sho et des autres. L'adolescent, d'habitude si impétueux, découvre de nouvelles choses, en même temps que lui et Sho appréhendent mieux le dénommé Kanbee Sagawa, homme lui-même en quête de rédemption après avoir tué des gens à Edo, et qui les invite à s'installer à Aïzu. Gen a l'occasion de sympathiser avec des orphelins de l'école, Kengo Soma, un garçon d'environ son âge, et surtout sa petite soeur Kikuno, jeune fille sourde qui vient prendre à ses côtés une place d'amie essentielle, dès lors qu'il veut se faire pardonner après l'avoir blessée malgré lui, dans l'un des élans d'impétuosité qu'on lui connaît. Aux côté de Kikuno principalement, on entrevoit vraiment un Gen qui se calme, qui semble s'apaiser. Un Gen qui élargit encore ses horizons en participant à une réunion chez Hayakawa où il doit s'adresser auprès de tout un groupe comme il ne l'a jamais fait. Mais aussi un Gen qui continue encore de se montrer plus impétueux parfois, mais pour des raisons qui apparaissent plus valable, notamment quand il s'affirme face à la stupidité de certaines interdictions fixes comme celle disant qu'il ne faut pas parler aux filles à l'extérieur. Mais Gen n'est pas le seul à l'honneur dans ce volume, bien sûr: l'installation sur les terres calme du village Aïzu laisse également le temps à Sho et Mozu de parler d'avenir, et plus précisément d'avenir ensemble...

Après les nombreux événements durs, sombres, tendus, chaotiques ayant animé la vie de nos héros jusqu'à présent, ce 8e volume vient alors apporter un contraste important. Un temps de calme, de paix, où chacun a l'occasion d'avancer plus paisiblement, de songer à des choses de la vie plus simples et plus heureuses. Par rapport à tout ce qui a précédé, ce tome semblerait presque hors du temps, et c'est d'ailleurs une impression que Tsutomu Takahashi excelle à renforcer par instants, notamment pendant le chapitre 80 où il offre quelques pages au découpage plus éclaté, laissant profiter simplement de l'arrivée calme du printemps.

Mais il s'agit forcément d'une parenthèse car, petit à petit, les troubles touchant le Japon en pleins changements ne peuvent que gagner jusqu'aux villages du pays. Personne ne peut ignorer la révolution en marche, et le mangaka, tout en exposant vite et bien les événements historiques marquant le début de la Restauration, nous les fait vivre intelligemment par le prisme de ses simples héros, désormais embarqués dans l'Histoire à leur échelle... Le byakurentaï d'Aïzu naît, mais jusqu'où mènera-t-il les frères Yukimura ?
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs