Sidooh Vol.7 - Actualité manga
Sidooh Vol.7 - Manga

Sidooh Vol.7 : Critiques

Sidooh

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 16 Juillet 2021

Avril 1861. Un an s'est écoulé depuis l'attaque du navire noir par le Byakurentai à Yokohama, cet événement brutal, sombre et dramatique qui a causé la mort de deux de nos principaux personnages. Depuis, les quatre survivants du petit groupe ont temporairement élu domicile à Asakusa. Mozu, assistée par Same, s'y fait passer pour une voyante, attirant nombre d'hommes par sa beauté lancinante tandis qu'elle accumule un peu de richesse pour la suite. Quant aux frères Shotaro et Gentaro, ils ont encore un peu grandi, et poursuivent sans relâche leur entraînement de samouraï avec un objectif plus clair que jamais: se venger de Rugi. C'est ainsi que, pour se tester, ils entreprennent de participer à l'Assemblée du Sabre, un tournoi réunissant de grands combattants de diverses écoles. Entre l'honnête et droit Sho qui avoue ne faire partie d'aucune grande école, et l'impétueux Gen qui affirme fièrement être de ceux qui ont coulé le navire noir, pas sûr que les deux frères soient très bien accueillis. Mais à l'arrivée, leur rencontre déterminante avec un "penseur" bien connu pourrait leur offrir une nouvelle voie, une nouvelle destination où aller pour continuer à progresser voire à cerner ce que signifie être un samouraï...

Après des pages aussi intenses que celles du tome 6 qui refermait une sorte de première grande partie, il était évident que Tsutomu Takahashi devait livrer ici un volume un petit peu plus calme, avec certaines bases à reposer, ne serait-ce qu'avec cette ellipse d'un an au bout de laquelle nos quatre jeunes héros se sont donc temporairement installés à Asakusa. Mais ce n'est pas pour autant que l'intérêt retombe, bien au contraire, puisque les événements et en particulier le tournoi vont amener vite et bien de nouvelles avancées, les horizons de nos héros s'étendant au gré de leurs rencontres, tantôt importantes tantôt plus brèves avec différentes personnalités de l'époque qui ont bel et bien existé et qui, dans les années de trouble à venir, prendront une importance considérable. Kaishu Katsu, Kogoro Katsura, Isami Kondo, Toshizo Hijikata, Sôji Okita... Autant de noms qui diront forcément quelque chose à celles et ceux qui sont un peu férus de cette période sombre de l'Histoire japonaise, ce qui ne fait qu'accentuer les attentes pour la suite.

Quant à la progression de Sho et de Gen en elle-même, elle passe ici beaucoup par leur besoin de mieux comprendre le code du bushido et se que signifie être un samouraï... en particulier dans le cas de Gen. Car ici, le contraste entre les deux frères est toujours aussi fort: là où Sho reste réfléchi, Gen ne cesse de se montrer toujours plus impétueux, revêche, irrespectueux, provocateur, trop sûr de lui et de sa force, ne pensant qu'être samouraï ne revient qu'à tuer des gens, en faisant largement fi des conventions. Comme il est dit à un moment, Gen se fiche du bushido et combat surtout pour survivre, une mentalité héritée de l'enfance terrible vécue avec son frère, cette enfance qui ne leur a jamais fait de cadeau. Alors, toujours, on se demande comment le plus jeune des deux frères évoluera sur la longueur. mais dans l'immédiat, dès la fin de ce tome, il pourrait bien goûter pour la première fois à l'amertume d'un vrai revers...

Sublimée par l'habituelle intensité visuelle de Takahashi, la lecture reste toujours aussi captivante. Une nouvelle partie s'ouvre ici efficacement dans Sidooh, et la lecture, suffisamment intense, ne nous lâche jamais.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs