Sidooh Vol.24 - Actualité manga
Sidooh Vol.24 - Manga

Sidooh Vol.24 : Critiques

Sidooh

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 25 Septembre 2023

Sous l'impulsion de Katsu qui veut empêcher la mise à mort des habitants d'Edo, un plan est mis en place: utiliser le shôgun Yoshinobu Tokugawa, au bord de la folie, pour aller tuer Rugi sous couvert de négociations à Kazusa, au coeur même du repaire du Byakushinkyo. Mais la demande ne se passe pas comme prévu: effrayé par l'idée d'aller accomplir cette mission, Yoshinobu, dans un accès de violence qui intimide tout le monde, ordonne à Shotaro de prouver la fidélité du han d'Aïzu en devenant son kagemusha, sa doublure...

A deux tomes de la fin de Sidooh, nous y voici donc: l'ultime confrontation contre Rugi pour l'éliminer une bonne fois pour toutes et ainsi l'empêcher de détruire Edo. une mission qui, suite à l'ordre du shogun, ne pouvait revenir qu'à Shotaro, pour un face-à-face forcément très symbolique puisque Rugi, en tant que grand antagoniste de la série depuis quasiment le début, est à l'origine de nombre des drames ayant touché les frères Yukimura et les ayant plongé violemment dans le chaos de cette époque. Seulement, cette ultime mission visant le meurtre de Rugi sera forcément très dangereuse: Shotaro ne peut pas emmener Gentaro avec lui car les hommes de Rugi le connaissent, sur place il y aura des armes partout en plus des plus proches gardes du corps de Rugi, de son côté l'aîné des frères Yukimura sera quasiment seul si l'on excepte Kanbee... Si bien que Shotaro est lui-même persuadé de ne pas revenir vivant.

Dès lors, autant dire que c'est dans un profond climat de tension et d'incertitude sur la survie de notre héros que se déroule la fameuse rencontre, sur laquelle nous n'en dirons pas beaucoup plus afin de ne pas spoiler. Signalons juste que, au-delà de l'étonnement de voir Rugi si peu se méfier au départ (quand on connaît le bonhomme, si méfiant d'habitude), Tsutomu Takashi tient toutes ses promesse en matière d'intensité et d'enjeux dramatiques. Non seulement parce que le sort d'un personnage reste très incertain à l'issue du tome. Mais aussi car, évidemment, Gentaro ne va pas rester les bras croisés de son côté, en agissant à sa façon avec la fougue qu'on lui connaît pour détruire le Byakushinkyo, et en rappelant à sa mémoire (et à celle du lectorat) l'époque douloureuse de la fête des coeurs purs et, surtout, le souvenir de Kiyozo, d'Ino, de Same et de tous les autres compagnons morts en cours de route pour en arriver là. Et enfin parce que, comme souvent, Tsutomu Takahashi réalise de nouvelles prouesses visuelles, où la violence, la noirceur et le chaos ambiants sont très bien rendus par son dessin charbonneux.

Très logiquement, Sidooh atteint ici son point culminant, et Tsutomu Takahashi mène cela avec une grande intensité, tout en nous laissant sur des derniers enjeux inquiétants en vue de l'épilogue dans le 25e et dernier volume. Autant dire que l'on attendra impatiemment l'ultime opus des chaotiques aventures des frères Yukimura en cette période de troubles historiques.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs