Sidooh Vol.16 - Actualité manga
Sidooh Vol.16 - Manga

Sidooh Vol.16 : Critiques

Sidooh

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 22 Juin 2022

Shotaro s'est enfin uni à Mozu, la femme qu'il aime depuis longtemps. Bientôt, tous deux s'épousent enfin officiellement, selon les traditions de l'époque (l'occasion pour Tsutomu Takahashi de nous croquer rapidement de ravissants habits de cérémonie), et la jeune femme ne tarde bientôt plus à lui annoncer un heureux événement. Des moments de vie assez joyeux et sereins, donc, qui donnent même envie à Gentaro de suivre le chemin de son frère, en espérant vite retrouver Kikuno à Aïzu pour lui aussi l'épouser (si tant est que l'aïeul accepte !). Mais dans ce contexte toujours aussi chaotique pour le Japon, les choses ne peuvent rester calmes bien longtemps: à Kurama, Rugi parvient à réunir les chefs des principaux han du pays, y compris ceux de Satsuma et de Shochu qui se détestent tant. L'heure est venue pour le "tengu" d'avouer son objectif à ceux-ci: réunir tous ces petits groupuscules pour que le pays ne fasse plus qu'un afin de fonder l'Empire du Japon et en faire le plus puissant des états...


Ce sont donc bien des avancées importantes qui vont avoir lieu tout au long de ce volume, jusqu'à une dernière partie enclenchant un nouveau conflit d'ampleur: la seconde expédition de Choshu en juin 1866. Un conflit qui, en plus d'avoir été important dans la réalité historique en ayant marqué une défaite importante du shogunat (reste à voir comment Tsutomu Takahashi va se réapproprier ça par la suite), risque également d'être crucial pour plus d'un personnage, à commencer par Sho: désormais marié et ayant encore gagné en maturité, il est assurément devenu un homme plus fiable que jamais, au point de se voir confier par Katsu la direction de son premier grand bataillon, à savoir le Bansatsutai. Mais encore faudra-t-il, avant cela, qu'il se montre à la hauteur au moment de convaincre les hommes d'Aïzu de le suivre, lui à qui l'on reproche de ne pas s'être plié à certaines traditions du han (il n'a pas étudié au Nisshin-kan, il ose s'adresser aux femmes à l'extérieur...).


Mais en plus de Rugi qui met en marche ses nouveaux plans et de Sho qui franchit de nouvelles étapes à la fois en tant que jeune époux et en tant que guerrier, un autre personnage encore vient, lui aussi, capter toute notre attention: le révolutionnaire de Choshu, Shinsaku Takasugi, qui sent bien qu'il n'en a plus pour longtemps en voyant la maladie qui le ronge, la tuberculose (appelée aussi "peste blanche" à l'époque). Sentant le piège venir du côté de Rugi, l'homme décide d'abattre ses dernières cartes, en s'engageant à sa façon dans le conflit, en compagnie de Katsura entre autres, et en comptant sur le Kiheitai, la milice de volontaires qu'il a lui-même fondée (historiquement en 1863, le mangaka restant donc toujours soucieux de sa cohérence historique). Très en vue dans ce tome, Takasugi se présente sous des aspects assez différents, à la fois bien décidé dans ses ultimes desseins (comme le dit Sho, il a de fortes convictions et ne craint jamais d'agir), et vu par ses plus proches alliés comme quelqu'un de simple et n'hésitant pas à aller au chevet de ses hommes. Le personnage reste intéressant, si bien que l'on a hâte de voir ce que Tsutomu Takahashi compte en faire au fil de cette nouvelle guerre.


Le volume 16 de Sidooh s'avère donc assez crucial, dans la mesure où le mangaka y prend soin de bien travailler certains personnages et leurs avancées personnelles en vue d'une nouvelle guerre qui commence tout juste en fin d'opus et qui s'annonce déjà aussi intense qu'importante.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs