Sidooh Vol.11 - Actualité manga
Sidooh Vol.11 - Manga

Sidooh Vol.11 : Critiques

Sidooh

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 09 Février 2022

Alors que l'incendie d'Ootsu bat son plein, Jirobe se retrouve face à un mystérieux ennemi dont la chevelure cache les yeux, et qui ne s'exprime que par des ricanements. Dans son désir de faire honneur à sa contrée natale du Han d'Aizu, le jeune garçon donne tout ce qu'il a dans le duel, mais cela sera-t-il suffisant ? Quand Gentaro arrive sur place, c'est la soif de vengeance qui va s'emparer de lui, le poussant à traquer l'ennemi dans une poursuite enragée. mais à l'arrivée, lui-même pourrait se confronter à une mauvaise surprise, l'adversaire n'étant pas seul...

Il faut bien l'avouer, la première partie de ce 11e tome n'est pas sans petites lacunes: non seulement Tsutomu Takahashi y va en mode "gros sabots" pour essayer d'émouvoir vite fait en début de tome face à un certain drame, mais en plus l'assez long affrontement qui s'ensuit n'est pas parmi les plus limpides de l'oeuvre en terme de découpage, et les jumeaux Arara et Urara pourraient paraître plus forcés et ridicules qu'autre chose avec leurs incessants ricanements... Et pourtant, le fait est que globalement, ça fonctionne, tant le mangaka parvient à offrir un affrontement particulièrement enragé et intense, en tirant parti de plusieurs éléments: la tragédie initiale, la rage décuplée de Gen pour se venger, l'absence de valeurs des jumeaux qui n'hésitent aucunement à y aller à deux contre un, l'intervention d'un Toshizo Hijikata gagnant encore un cran en importance et en charisme, le final marquant des "retrouvailles" forcément intenses avec le pire ennemi des frères Yukimura qui semble se cacher derrières toutes les récentes exactions... sans oublier, bien sûr, le dessin très sombre de l'auteur qui, comme toujours, fait des merveilles d'ambiance.

La première partie de ce tome, en plus de se parcourir extrêmement vite si l'on ne s'attarde pas sur les belles planches de l'auteur, a donc quelques limites, mais reste prenante en entretenant surtout fort bien les enjeux dans l'ensemble. Ainsi, le nouveau drame qui a frappé attise de plus belle la verve d'un Gen qui, plus que jamais, s'oppose alors à son frère Sho, plus calme. Le leader du Byakurentai d'Aizu saura-t-i alors raisonner son petit frère ? Entre l'un qui affirme sa vision de la voie du guerrier en voulant faire passer la justice avant les intérêts personnels et en faisant preuve de loyauté envers Aizu et le bakufu dont il attend les ordres, et l'autre qui a une vision différentes en voulant faire payer au plus vite Rugi pour laver la dignité des disparus, il faudra au moins une intervention sublime de Mozu pour calmer les ardeurs. Dans le même temps, Rugi ne reste pas inactif: véritable électron libre allant là où sont ses intérêts personnels, il affirme clairement ses valeurs pécuniaires, et compte bien tirer toujours plus parti du chaos frappant toujours plus fortement le pays, d'autant plus que ce sont deux autres silhouettes historiques bien connues qui finissent par l'approcher en les personnes de Ryôma Sakamoto et Shintarô Nakaoka.

Au bout du compte, le tome semble surtout servir de transition accentuant toujours plus les enjeux personnels, tout en n'oubliant pas d'insister aussi sur la grande Histoire, entre les ennemis du shogunat qui en recherchent toujours plus activement la chute, et la montée en puissance des Han de Satsuma et de Choshu qui sont partisans de la chasse aux étrangers. Autant d'éléments finissant par aboutir sur des dernières pages particulièrement prometteuses, laissant présager d'un combat au sommet dans le prochain opus.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs