Shortcut Love - Actualité manga

Shortcut Love : Critiques

Shortcut Love

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 05 Juin 2012

On retrouve Masara Minase, encore en France. L’auteur a le vent en poupe et le succès facile dans nos contrées. Pourtant, cette fois-ci ce n’est pas elle au scénario puisqu’elle s’inspire d’un scénario de Kaori Shu. C’est donc une alliance entre deux artistes qui s’offre à nous. L’histoire est assez simple au départ. Akino est un directeur de création d’une agence de publicité. Il est jeune, talentueux, a commencé très tôt à se faire connaitre et à force de beaucoup d’efforts. Mais depuis quelques temps, il se conforte dans des facilités qui ne lui ressemblent pas. Il n’a plus goût à rien, ne se motive à rien et perd son mordant, ses qualités. Mais l’arrivée d’un petit nouveau, Kurata, va changer beaucoup de choses. Ce jeune homme est inspiré, motivé, veut absolument réussir et en mettre plein les yeux à Akino. Pourtant, Kurata parait hostile, dur. Mais s’il l’est, c’est sans doute dans le but de le secouer et de le réveiller. Mais sa passion le pousse jusqu’à le coincer un soir, et à lui faire des avances un peu trop impatientes... Voire à carrément lui sauter dessus, en lui montrant qu’il n’a rien à voir avec ce gamin insolent et provocateur ...

Là encore c’est du classique, puisque c’est une histoire d’ambition dans une boite de pub et communication. Kurata est un petit jeune qui a trop confiance en lui tout en n’assumant pas l’idée de l’échec. Il est vraiment trop perfectionniste et sûr de lui, pourtant la réalité des choses va le rattraper. Les deux jeunes gens sont attirés l’un vers l’autre de par leurs caractères si différents et leur failles. Kurata a besoin de l’expérience et du soutien de quelqu’un qui ne soit plus amateur, tandis qu’Akino a besoin de retrouver la fraicheur de la jeunesse, l’inspiration. Il faut réveiller ce dernier à son métier qu’il a tendance à oublier. Rien de bien merveilleux jusque là ... Rien de vraiment original ni satisfaisant. Disons que les scènes de sexe relèvent élégamment l’intérêt de la lecture. Elles sont pensées et réfléchies, travaillées. Certes, la partie « viol » et les sentiments qui y sont rattachés ne nous comblent réellement pas, mais la réalisation de ces instants de sensualité est plutôt réussie. On y sent la tension et l’évolution des personnages, sans conteste. Parlons maintenant des émotions ... Kurata viole son supérieur, en usant de la force et ce dans un endroit totalement public, sans aucune honte ni douceur mais peu importe... Et Akino ? Eh bien il tombe amoureux, rapidement, de Kurata. Disons que ce chef de projet désabusé est dépossédé de toute passion, et que celle de Kurata le ravit et l’agite. Il se remplit de cette envie qui devient la sienne ... Admettons. Mais ça reste un peu léger comme justification, surtout que l’auteur ne le détaille pas vraiment et reste évasive là-dessus.

Les dessins de Masara Minase sont très fins, et sous l’esthétisme apparent (même s’il faut aimer le style), on remarque rapidement une certaine simplicité dans le trait, en plus de quelques défauts de proportions. Les visages ne sont ainsi pas très travaillés, laissant les expressions s’exprimer de façon basique sur les visages : un froncement de sourcils, un rougissement, mais l’auteur ne travaille pas plus que cela les détails physiques de ses personnages. Les scènes de sexe sont pourtant plus réussies que dans les autres œuvres de l’auteur. En effet, si les détails ne sont pas présents, l’ensemble est réussi et assez sensuel, ce qui était totalement le but. Enfin, l’ensemble manque de décors et en résumé on peut dire que ce one-shot est sympathique mais manque d’un peu de travail et de finitions pour qu’il soit réellement agréable. Rien à redire sur l’édition de Taifu cependant, à part les habituelles onomatopées. Mais la page couleur du début et les pages glacées réussissent presque à nous faire oublier. Bref, une lecture qui n’a rien d’exceptionnel mais qui se laisse lire, notamment pour les moments où les héros sont dénudés ... Un petit galet sur la grande plage du yaoi.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs