Shine Vol.8 - Actualité manga
Shine Vol.8 - Manga

Shine Vol.8 : Critiques

Runway de Waratte

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Mars 2021

Le défilé de la FMAD a débuté. Après plusieurs prestations qui n'étonnent guère le jury, celui-ci commence à s'enflammer lors du tour de Kaoru Kizaki. C'est ensuite à Ikuto de voir ses créations défiler sur scène, le jeune homme ayant développé une thématique qui ne tarde pas à séduire l'assemblée, le jury comme le public : Un véritable voyage autour du monde via le stylisme.
Le tour de Kokoro ne tarde pas à arriver, aussi la jeune femme va devoir montrer son talent pas son abnégation. Car sa collaboration avec Chiyuki ne fut pas toute rose, et seuls des compromis teintés de défis pourront mener à un défilé efficace...

Le déroulement de l'arc du concours de la FMAD a pris son temps, développant bien des facettes chez nos personnages fétiches ainsi que leurs dilemmes et leurs ambitions. L'écriture du récit s'est montrée particulièrement intelligente, notamment dans les deux opus précédents qui ont prouvé toute la maitrise de Kotoba Inoya pour son casting, nourrissant au passage des thématiques optimistes de manière intense. L'heure du tant attendu défilé est maintenant là, aussi on sent bien que le mangaka passe aux choses sérieuses après la prestation déjà très convaincante de Kaoru Kizaki, l'une des rivales d'Ikuto.
Deux parties distinctes viennent composer ce huitième opus : Le défilé du jeune homme d'une part, et celui de Kokoro et Chiyuki de l'autre. Il s'opère une véritable scission dans le tome tant ces deux actes sont complémentaires mais totalement différents, tant dans les idées de présentation des défilés que dans ce qu'ils racontent de leurs protagonistes.

Tout l'arc d'Ikuto autour des limites imposées par le rang social de sa famille prend ainsi un tournant majeur. En dehors de la présentation de la collection du héros, l'auteur narre avec émotion le regard qu'ont ses proches sur son travail, un accomplissement pour le garçon qui a cherché à taire sa passion pendant un long moment. L'art de sa prestation et de celle de ses mannequins n'a donc d'égal l'émerveillement des siens, un moment phare qui conclus merveilleusement tout le focus sur les soucis familiaux du jeune homme, abordé depuis les débuts de l'histoire.

A côté de ça, le passage autour de Kokoro et Chiyuki prend une facette un peu plus rude. Leur combinaison s'étant formé de manière soudaine, il fallait bien parler de la collaboration et de la fusion de deux caractères qui semblaient difficilement compatibles. Un aspect que l'auteur ne néglige jamais, bien au contraire. La candeur d'une Kokoro parfois mise à mal par la sévérité volontaire de Chiyuki amènent des instants grinçants, mais qui se trouve contrebalancés par tout ce que Kotoba Inoya cherche à narrer autour de leur improbable défilé. A l'audace d'une démarche se mêle la cristallisation des rêves de chacune, tout en apportant une sorte de conclusion à leur rivalité. Et si il y a bien une forme diverses formes de confrontation dans l'ensemble du tome, elles sont toujours montrées avec une finalité bienveillante, les rivalités ne servant pas à dominer l'autre mais à permettre à chacun de s'émanciper dans leurs passions respectives.

Une écriture toujours maîtrisée donc, et sublimée par la mise en dessin et la narration de Kotoba Inoya, inspiré donnant constamment une aura majestueuse à ses défilés. Tout est resplendissant dans ce que l'art de la série propose, qu'il s'agisse de l'impacte des tenues, la manière dont leur puissance font mouche auprès du public, mais aussi des personnages qui se sentent plus que jamais exister à travers leurs prestations. Le mangaka est un conteur de talent, croquant les défilés avec puissance et poésie. Certaines planches ne laissent pas de marbre, aussi il y a de quoi s'extasier comme le fait le public, à plusieurs reprises.

Shine s'offre alors un nouveau volume magistral dans le déroulé de son récit, une histoire de personnages qui prend toujours plus de force, tandis que l'art de l'auteur se renforce à chaque chapitre et trouve de nouvelles inspirations. Difficile de ne pas être addict à l’œuvre, passé ce cap de l'histoire. Reste que l'arc va maintenant aborder son point le plus délicat : La présentation du travail de Toh Ayano, le plus redoutable rival d'Ikuto et de Kokoro.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs