Shibuya love hotel Vol.1 - Manga

Shibuya love hotel Vol.1 : Critiques

Shibuya ku Maruyama cho

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 11 Septembre 2007

« J'ai chaud, d'un coup... C'est étrange, je ressens ça à chaque fois que j'apprends quelque chose de nouveau sur lui. Alors je me sens devenir plus douce, plus sensuelle... »

Grâce à ce premier tome de Shibuya Love Hotel, vous ne verrez plus le quartier de Maruyama-cho de la même façon. C'est au travers de trois histoires que Mari Okazaki nous dévoile des couples hors du commun. Pourquoi aller à Shibuya, dans le quartier des love hotel? Comment se sent-on lorsque l'on marche aux côtés de tous ces couples qui se croisent les yeux baissés? Vont-ils tous faire « la chose », ou alors se passe-t-il parfois des évènements inattendus dans ce quartier pour adultes?


Kato, une jeune lycéenne qui tombe malgré elle amoureuse de son professeur... Quelle banalité diront certains... Mais Mari Okazaki nous conquit réellement avec cette première histoire. Même si les sentiments de la jeune fille n'ont pas l'air de ressembler vraiment à de l'amour, mais plus à de l'adoration, ou le souhait de s'ouvrir à l'inconnu, à un monde encore très secret pour elle, cette relation entre élève et professeur est très bien décrite. Celui-ci est un homme, un vrai. Dans le sens où il ne cache pas ses émotions, et Kato a alors le privilège de pouvoir voler à son secours. Les interdits sont parfois les raisons qui déclenchent nos envies. C'est avec beaucoup de subtilité et de beauté que l'auteur nous montre le début d'une relation très prometteuse.

Se convaincre que le monde est bon, que tout le monde vit en paix et en harmonie avec chacun. Quelle naïveté! Admirer cette fille toujours seule, qui n'a pas de camarade à l'école, mais qui néanmoins, supporte très bien cette solitude, n'est-ce pas l'envier d'une certaine manière? Car elle au moins, elle n'a pas à supporter les brimades des autres. On la trouve peut-être trop détachée de tout, ou trop distante pour oser l'approcher. Mais c'est à Itoi qu'elle choisit de parler sincèrement, pour lui ouvrir les yeux. Même une fille qualifiée de « bizarre », ou de « méchante », peut sentir la détresse de l'autre et venir à son aide. Commencer par lui tenir la main, puis se demander à quoi ressemble un baiser sur la bouche, des questions si simples finalement...

Enfin, Shibuya est le quartier propice pour faire des rencontres. C'est alors que se confier à un inconnu peut arriver. En tout cas, c'est ce qui se passe pour cette jeune fille aux cheveux frisés, et aux yeux rougis par les larmes. Peut-être que parler à un simple inconnu s'avère être plus réconfortant qu'un bon ami. C'est un confident d'un jour qui ne pourra jamais vous faire de reproches.



Au travers d'une lycéenne qui découvre les premières joies des expériences sexuelles, de deux jeunes filles qui commencent une amitié sans précédent, et de deux inconnus qui se découvrent grâce à leurs blessures, Mari Okazaki nous peint un quartier sans secret, où chacun semble pouvoir trouver sa place, sans pudeur ni retenue, car ces choses sont inutiles ici.
Le dessin est beau et ne manque pas de profondeur. Les histoires sont parfois sensuelles, bon enfant ou alors juste simples, sans masque. C'est ainsi que ce tome est une vraie surprise, car un love hotel est l'endroit propice pour s'échanger ce qu'on a de plus intime. Mais finalement, n'est-ce pas également un endroit où les sentiments peuvent être partagés tout simplement? Voilà donc une nouvelle vision de l'hôtel que nous propose l'auteur.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
LoveHina
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs