Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 10 Juin 2025

Les secrets des nanocapsules Regis, les manigances du professeur Reishô qui a mystérieusement disparu depuis quatre ans, la vérité sur l'injection des capsules de mémoire et de croissance ainsi que sur leur contrôle... Les confidences de Sayaka à Aoi ont fusé, en ne manquant pas de troubler cette dernière. Néanmoins, Aoi se pose toujours certaines questions: peut-elle croire aveuglément ce que Sayaka lui a dit ? Et, surtout, pourquoi Sayaka se donne-t-elle tant de mal pour rester auprès de Kurumi ?

Sayaka, de son côté, a désormais entrepris de rencontrer Hikari en secret à Saint-Petersbourg pour "vérifier quelque chose", dans une chambre d'hôtel qu'elle a discrètement réservée. Là, la discussion entre les deux jeunes femmes révèle encore de nouveaux détails à-même de semer de plus belle le trouble...

Quant à Kurumi, elle se questionne sur les activités d'Ana et de Planeta sur la défense des animaux et des phoques cloitrés comme du bétail, le tout entretenant un assez intéressant parallèle entre ces pauvres bêtes et les primates non-humains. Poussée à agir par Sayaka qui compte l'observer, elle goûte à un sentiment de liberté plus prégnant, et une constatation s'impose: malgré ses pertes de mémoire quotidiennes, elle évolue un petit peu quand même, et donc chaque jour qu'elle vit sert à quelque chose. Dans la foulée, Sayaka, sachant qu'elle oubliera tout le lendemain, se décide à lui faire un petit paquet de révélations... y compris sur le fait qu'elle n'est pas Sayaka mais Misaki, qui lui ressemblent comme deux gouttes d'eau.

Au fil de cet épais quatrième tome d'environ 240 pages, on peut assurément dire que, même si le rythme en pâtit parfois (et a reste toujours là la principale limite de l'oeuvre), les auteurs proposent une lecture très dense en terme de révélations, d'autant plus qu'ils jouent beaucoup sur l'ambivalence désormais bien établie de Sayaka, d'Aoi, de Misaki voire d'autres filles encore, au vu de leurs véritables origines et liens expliquant leur forte ressemblance. Et même si certaines frontières entre le vrai et le faux restent encore assez floues, on sent bien que le scénario imaginé par Jun Esaka et mis en images par Takahide Totsuno atteint une étape importante au fil des éléments qui se rejoignent et de plusieurs vérités faisant de moins en moins de doutes.

Surtout, il y a la dernière partie du tome qui, à travers une décision de Kurumi qui peine toujours autant à savoir à qui elle peut vraiment se fier, emballe de plus belle les choses dans un rythme qui s'intensifie enfin un peu plus. Au bout de tout ça, à travers une nouvelle révélation sur ce qui est vraisemblablement arrivé à Kurumi et à Hikari 14 ans auparavant, les mangakas nous tiennent en haleine en vue de la suite, et Esaka montre à nouveau le soin accordé à l'écriture de ses personnages et en particulier de Kurumi, une écriture pour laquelle il a reçu l'aide de Chikyû no Osakana Pon-chan, mangaka que l'on connaît en France pour le très bon manga Kirio Fanclub chez Le Lézard Noir.

A l'arrivée, ce volume très dense et riche en informations apporte assurément de nouvelles pierres à l'édifice qu'est ce manga bourré de mystères et d'incertitudes, et les dernières dizaines de pages semblent enfin amener le coup de boost tant attendu en terme de rythme. Cela nous promet deux derniers tomes palpitants !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction