Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 17 Mars 2022
Suite aux récents événements, Yoh décide de réintégrer le Shaman Fight, mais souhaite faire les choses en bonne et due forme, en informant notamment les X-Laws. La confrontation semblait donc inévitable face à un Marco loin d'abdiquer, mais la rencontre prend une tournure plus intense encore avec l'arrivée de Luchist, l'un des meilleurs hommes de main de Hao, qui s'avère être l'un des membres fondateurs du groupe justicier qu'il a ensuite abandonné...
Shaman King semblait avoir un peu dévié de sa trajectoire depuis l'épisode de la mort de Ren, revenu à la vie contre l'abandon de Yoh, précédent le flashback sur la rencontre du héros et d'Anna et la longue bataille contre le Golem, riche en rebondissements. Suite à ça, Hiroyuki Takei a souhaité recentrer son récit sur son point d'orgue, à savoir son tournoi loin d'être conclu. Mais avant ça, le protagoniste devait logiquement réintégrer la compétition, menant au choc contre les X-Laws en début de tome.
L'ensemble du volume prouve bien que le mangaka a recentré son récit, suite à quelques pérégrinations pourtant loin d'être inintéressantes, et qui ont abordé quelques chamboulements capitaux pour la suite de l'intrigue. Ainsi, la confrontation contre Luchist confirme cet état d'esprit, notamment par ses révélations qui remettent en question toute la nature du groupe justicier, au point d'être l'élément déclencheur d'un événement de fin de volume, grave et dramatique. Si autrefois le reproche pouvait être fait à l'auteur d'un récit qui ne sait pas où il va, la lecture via cette forme double de la série aide à se repérer, et à comprendre que les événements trouvent une logique dans leurs enchaînements. Certes, cela passe par une informations capitales concernant les anges des X-Laws, dont la vraie forme est celle de voitures, chose qui a outré l'assemblée (francophone du moins) lors de la parution d'origine. Mais outre le fait que ce choix vienne d'une philosophie de l'artiste qui aime traduire ses passions par la possession d'objets fétiches, l'élément n'est qu'un minuscule fragment du tome, suffisamment minime pour qu'il n'entache pas l'intérêt de la lecture, tout en restant cohérent avec un univers où les oversoul prennent forment en fusionnant un fantôme avec un objet ou une arme.
La suite du tournoi reprend dans cet état d'esprit, puisque la confrontation ente l'équipe The Ren face à l'une des Gandhara apporte beaucoup au récit. Outre le simple plaisir de voir la compétition reprendre avec des affrontements plus classiques, Takei commence à véritablement exploiter cette quatrième faction, déjà teasée il y a un moment, qui va mettre en relief certains développements de nos personnages principaux tout en montrant ses objectifs lourd de sens quant au déroulement du récit. Petit à petit, et tout en faisant avancer son long tournoi, l'auteur pose donc ses pions. Les Gandhara évoquent un leitmotiv qui ne manquent pas de piquer notre intérêt et qui trouve une nouvelle signification en fin de tome, tandis qu'on apprécie voir un Horohoro toujours moins lisse tomes après tomes, tandis que les hostilités se lancent aussi du côté de Hao. Bref, tout porte à croire que le Shaman Fight approche de son climax, au point que la structure du tournoi ne devienne qu'une futilité loin d'être gênante vu toute la richesse des événements et développements qui gravitent autour. Hiroyuki Takei joue avec le classicisme de la forme de son œuvre et le détourne pour faire avancer l'histoire, ce qui est loin d'être un mal tant bien des éléments trouveront une légitimité dans les derniers chapitres de l'histoire.
Si tout l'épisode du Golem a pu déstabiliser, Shaman King se recentre et ne manque pas d'intérêt avec ce nouvel arc important en termes d'événements, bousculant le fragile équilibre des factions en place pour mener doucement mais sûrement la série vers son point culminant. C'est riche, intense en termes d'avancée scénaristique et de symbolique, et laisse présager une suite qui ne s'arrêtera pas dans cette montée en puissance. La série n'est plus le shônen très classique des débuts, c'est un fait, mais force est de constater que le mangaka dirige habilement tout son programme pour redonner de l'intérêt à son œuvre.
Shaman King semblait avoir un peu dévié de sa trajectoire depuis l'épisode de la mort de Ren, revenu à la vie contre l'abandon de Yoh, précédent le flashback sur la rencontre du héros et d'Anna et la longue bataille contre le Golem, riche en rebondissements. Suite à ça, Hiroyuki Takei a souhaité recentrer son récit sur son point d'orgue, à savoir son tournoi loin d'être conclu. Mais avant ça, le protagoniste devait logiquement réintégrer la compétition, menant au choc contre les X-Laws en début de tome.
L'ensemble du volume prouve bien que le mangaka a recentré son récit, suite à quelques pérégrinations pourtant loin d'être inintéressantes, et qui ont abordé quelques chamboulements capitaux pour la suite de l'intrigue. Ainsi, la confrontation contre Luchist confirme cet état d'esprit, notamment par ses révélations qui remettent en question toute la nature du groupe justicier, au point d'être l'élément déclencheur d'un événement de fin de volume, grave et dramatique. Si autrefois le reproche pouvait être fait à l'auteur d'un récit qui ne sait pas où il va, la lecture via cette forme double de la série aide à se repérer, et à comprendre que les événements trouvent une logique dans leurs enchaînements. Certes, cela passe par une informations capitales concernant les anges des X-Laws, dont la vraie forme est celle de voitures, chose qui a outré l'assemblée (francophone du moins) lors de la parution d'origine. Mais outre le fait que ce choix vienne d'une philosophie de l'artiste qui aime traduire ses passions par la possession d'objets fétiches, l'élément n'est qu'un minuscule fragment du tome, suffisamment minime pour qu'il n'entache pas l'intérêt de la lecture, tout en restant cohérent avec un univers où les oversoul prennent forment en fusionnant un fantôme avec un objet ou une arme.
La suite du tournoi reprend dans cet état d'esprit, puisque la confrontation ente l'équipe The Ren face à l'une des Gandhara apporte beaucoup au récit. Outre le simple plaisir de voir la compétition reprendre avec des affrontements plus classiques, Takei commence à véritablement exploiter cette quatrième faction, déjà teasée il y a un moment, qui va mettre en relief certains développements de nos personnages principaux tout en montrant ses objectifs lourd de sens quant au déroulement du récit. Petit à petit, et tout en faisant avancer son long tournoi, l'auteur pose donc ses pions. Les Gandhara évoquent un leitmotiv qui ne manquent pas de piquer notre intérêt et qui trouve une nouvelle signification en fin de tome, tandis qu'on apprécie voir un Horohoro toujours moins lisse tomes après tomes, tandis que les hostilités se lancent aussi du côté de Hao. Bref, tout porte à croire que le Shaman Fight approche de son climax, au point que la structure du tournoi ne devienne qu'une futilité loin d'être gênante vu toute la richesse des événements et développements qui gravitent autour. Hiroyuki Takei joue avec le classicisme de la forme de son œuvre et le détourne pour faire avancer l'histoire, ce qui est loin d'être un mal tant bien des éléments trouveront une légitimité dans les derniers chapitres de l'histoire.
Si tout l'épisode du Golem a pu déstabiliser, Shaman King se recentre et ne manque pas d'intérêt avec ce nouvel arc important en termes d'événements, bousculant le fragile équilibre des factions en place pour mener doucement mais sûrement la série vers son point culminant. C'est riche, intense en termes d'avancée scénaristique et de symbolique, et laisse présager une suite qui ne s'arrêtera pas dans cette montée en puissance. La série n'est plus le shônen très classique des débuts, c'est un fait, mais force est de constater que le mangaka dirige habilement tout son programme pour redonner de l'intérêt à son œuvre.