Sexy Beam ! : Critiques

Trois ans après la parution de Winning Strike en juillet 2021, le mangaka Kakao a fait son retour en France l'été dernier, toujours chez Hot Manga, avec Sexy Beam!, alias Hatsujou Beam en version originale. Sorti au Japon en 2018 chez l'éditeur Wanimagazine, cet ouvrage est en réalité antérieur à Winning Strike: il s'agit du troisième recueil de la carrière du mangaka (Winning Strike étant le quatrième), et il regroupe sur environ 180 pages dix histoires courtes qui furent initialement prépubliées dans leur pays d'origine au sein du magazine Comic Kairakuten Beast.

Au programme de ce hentai, des héroïnes et des situations aussi diverses que variées. Une étudiante maladroite qui, boisson aidant, trouve enfin le courage de se déclarer à son senpai du club de cinéma lors d'un pique-nique sous les cerisiers. Une employée à première vue sévère mais qui va enfin ouvrir son coeur à son collègue après avoir appris sa future mutation. La fille la plus influente de l'école qui s'avère être en réalité aussi sadique que perverse. Une rencontre coquine sur la plage. Une jolie maso bien décidée à faire craquer son prof. Une étudiante américaine curieuse de pratiquer env rai ce qu'elle voit dans les hentai. Une infirmière ayant un fétiche des odeurs. Un tournage à la campagne qui va prendre une tournure chaude entre un jeune homme et la belle, élégante et populaire fille pour laquelle il en pince. Une athlétique joueuse de volleyball désireuse d'obtenir des massages et autres "leçons particulières" de son coach adoré. Et un mec qui va devoir consoler son amie, qui vient de subir une désillusion amoureuse et qui complexe beaucoup sur sa petite poitrine alors qu'elle est si mignonne.

Comme vous pouvez le constater, il n'y a rien de foncièrement original dans ces récits, et leur brièveté (dix histoires sur 180 pages, on vous laisse faire le calcul) fait que Kakao va toujours à l'essentiel. Néanmoins, il faut bien avouer que Sexy Beam! dégage constamment un certain charme, que ce soit pour ses héroïnes prenant quasiment toujours les devants pour assouvir leurs désirs et fantasmes (la seule exception de ce côté-là étant la dernière histoire), pour leurs petits traits de caractère spécifiques (les élans sadiques ou masochistes des trois soeurs Oomiya qui sont chacune l'héroïne d'une histoire différente, la curiosité de l'américaine, la maladresse craquante de l'héroïne de la première histoire, le complexe de celle du dernier récit...), pour certains fétiches assez bien exploités (les odeurs, l'exquis massage très tactile de la volleyeuse...), ou même pour la variété des cadres (un parc, la campagne, l'établissement scolaire, la plage, le gymnase...).

Mais il reste que l'essentiel, comme souvent dans ce genre d'ouvrage, est à chercher dans le rendu visuel, et de ce côté-là les fans de Kakao et de ses héroïnes aux visages confiants et souvent décomplexés et aux formes généreuses seront sûrement aux anges ! On aura beau regretter un peu le manque de diversité dans les pratiques et dans les positions, il faut avouer que le dessinateur sait toujours faire ressortir la beauté sculpturale de ses héroïnes, en particulier le rendu doux et moelleux de leurs poitrines quasiment toujours assez opulentes.

Côté édition, enfin, la copie de Hot Manga est, comme très souvent, satisfaisante: bonne qualité de papier et d'impression, lettrage assez propre de Florian Morala, traduction plutôt efficace d'Yves Bohmler, onomatopées qui ont bien été sous-titrées... sans oublier la présence de douze pages en couleurs sur papier glacé !