7 Shakespeares Vol.2 - Actualité manga

7 Shakespeares Vol.2 : Critiques

7 Nin no Shakespeare

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 20 Juin 2012

1587, l'une des années perdues de la biographie de Shakespeare, que nous retrouvons ici sous le nom de Lancer Carter, jeune commerçant qui s'est juré, avec son ami Wallace, de faire fortune, et qui prend également plaisir dans l'écriture de pièces de théâtre qui ne connaissent aucun succès. Un soir, comme attiré par une larme qui serait tombée de la lune, Lance finit par trouver, inanimée au bord de l'eau, la jeune Li. Il ne sait pas encore que cette rencontre va changer sa vie...

Recueillie par Lance qui la confie à son camarade Mill, Li reste coincée par la barrière de la langue, mais les efforts de Mill seront le point de départ de son apprentissage de la langue anglaise, et très vite, la jeune Li, curieuse de tout, démontre d'incroyables facultés d'assimilation. Dans ce volume qui peut paraître assez longuet de par sa forte focalisation sur l'apprentissage de Li, la jeune fille continue pourtant de toucher, non seulement parce que le lecteur connaît son passé, passé qui ressurgit à plusieurs reprises comme autant de souvenirs douloureux, mais aussi parce que celui-ci a tout le loisir d'observer la curiosité maladive de la petite chinoise envers tout ce qu'elle croise, curiosité à l'origine de ses facultés d'assimilation, et qui se traduit par des bouilles amusantes et irrésistibles rendant la petite chinoise plus attachante que jamais.

Si l'évolution de Li dans une société qu'elle ne connaît pas encore est le principal leitmotiv du volume, Harold Sakuichi n'oublie pas le reste en route. Ici, on découvre un Shakespeare qui n'est pas encore le célèbre écrivain que l'on connaît, et qui rencontre moins le succès dans l'écriture que dans le commerce. Par bribes, l'auteur nous invite à voir l'évolution du jeune homme, intéressé par l'écriture mais n'y ayant aucun talent, et qui va peu à peu découvrir en Li - qui va elle-même montrer de grands talents dans la poésie - une source d'inspiration à laquelle il pourrait bien s'intéresser de près, au risque de négliger son commerce et son ami Wallace...

Evolution incroyable de Li, découverte par Shakespeare de ses talents de poétesse, négligence du commerce : les pistes développées par l'auteur sont multiples, mais certains lecteurs pourraient être un brin déçus par le déséquilibre indéniable existant dans le développement de ces différentes pistes : tandis que l'évolution de Li s'étire largement sans pouvoir empêcher de trouver les apprentissages de la fillette exagérément simples, les problèmes liés à la négligence du commerce se cantonnent finalement à une histoire d'arnaque très banale, et que l'on devine largement à l'avance. Quoi qu'il en soit, il y a des points sur lesquels Sakuichi ne déçoit pas : la confrontation entre la culture de Lance et celle de Li, et la mise en avant des talents d'écrivain de la jeune chinoise, qui parvient à puiser l'inspiration dans l'observation et le respect de la moindre vie, comme le montre son amour pour les poissons de l'étang et pour le chiot que Lance lui offre.

Parfois un peu longuet, un peu déséquilibré, ce deuxième tome parvient pourtant à captiver, tant la narration est fluide, Li attachante, Lance intrigant. Aucune raison de bouder son plaisir si l'on a aimé le premier volume.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs