Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 21 Avril 2010

« God save shopping ! »


Et voilà « Serial Shoppeuse (le presque) guide » entre vos mains ! Mais en quoi consiste ce livre ? Tout simplement, des serial shoppeuse sont mises en scène, afin de nous montrer le vrai visage des passionnées de shopping. Eh oui, beaucoup d’entre vous s’y reconnaîtront ! Malheureusement ou heureusement ? A quoi bon se torturer les méninges ! Même les garçons en ont aussi pour leur compte. Enfin… pas tellement, il faut l’avouer ! Mais après lecture, les filles sont susceptibles de prendre enfin conscience que leur comportement est parfois… bien plus que bizarre. N’est-ce pas un bon point pour ces messieurs, car elles tenteront (peut-être) de changer !


« Le presque guide »… Après avoir parcouru le livre, de la première à la dernière page, on ne comprend pas forcément pourquoi il est qualifié de guide. Ah mais si bien-sûr ! Une liste de boutiques à Paris et Londres nous sont données en fin de volume. Mais c’est juste ça ? Il nous montre quoi au juste ? La façon la plus chic, glamour, rétro, fun, rock, sexy, kawaii, ou tout simplement fashion de s’habiller ? Pas si sûr. En effet, on assiste uniquement à des saynètes, qui n’ont pas forcément de lien entre elles. Certaines suivent une petite trame, mais rien de plus. Il ne faut pas s’attendre à lire une histoire, avec un début et une fin. Un seul épisode se dégage réellement : celui du petit périple à Londres. Qui n’a pas rêvé d’aller y faire les boutiques ? Le petit copain gronde déjà à l’idée des folies, mais surtout, des vêtements trop voyants qu’on ramènera à notre garde-robe ! Lui mentir, en deux temps trois mouvements, et le tour est joué. Cet épisode est assez drôle, surtout le moment où les héroïnes doivent convertir les monnaies. Car même si l’Angleterre n’est plus très loin de chez nous, elle est encore à des années lumières de l’euro, pour les plus grands regrets des serial shoppeuses françaises. Mais finalement, pourquoi s’embêter à tout calculer, si c’est pour finir par tout acheter ? Acheter, voilà le maître mot de ce livre. 


On brandit la carte bancaire à ne plus savoir où donner de la tête, on aime les marques, et on dénigre les magasins d’occasion. On veut du neuf, du beau, du cher. Mais Tokyobanhbao a sans doute oublié que les lectrices n’ont pas toutes la possibilité de se montrer aussi dépensières que les héroïnes. Certaines lectrices en sortiraient alors frustrées ? Pas à ce point tout de même ! Il est arrivé à toutes de craquer pour une veste, un jean, ou des chaussures qu’on trouvait superbes. Et tout ça pour quelques années plus tard, rire des photos ! La fin du volume est la partie la plus intéressante, ce qui est très ingénieux d’ailleurs, car après une lecture amusante certes, qui devient (presque) lassante à la longue, finalement, c’est un bon sentiment qu’on garde de ce petit voyage qui change de nos lectures habituelles. Le stage de shopping detox est une bonne idée, et serait utile pour beaucoup de lectrices. Puis l’horoscope, amusant à lire, ressemble à ceux qu’on lit dans les magazines. On se plaît à dire « Foutaises ! Encore des bêtises qui ne sont que mensonges ! Ca ne me ressemble même pas ! » Mais finalement, on se laisse tenter, on lit chaque signe, par curiosité : il y a bien un ami à retrouver dans tout ça ! Et arrivé au nôtre, on surprend à penser que c’est exactement ça ! Tokyobanhbao aurait réussi son coup de séduction… ? Pas encore, car le coup de grâce, ce sont bien sûr les trois pages de tenues amusantes à découper, et à fixer sur la serial shoppeuse en sous-vêtements.


Pour conclure, malgré quelques petits coups de fatigues pendant la lecture, Serial Shoppeuse s’avère être divertissant, mais juste pour une fois. Loin d’être un livre qu’on aura envie de lire une nouvelle fois, il est d’ailleurs préférable de le parcourir par petites bribes afin de ne pas en faire une overdose. De plus, les lectrices qui s’attendaient à recevoir des conseils seront très déçues. En effet, Serial Shoppeuse est à l’image d’un catalogue d’anecdotes, qui arrivent à tout le monde ou à personne, au cours desquelles on reconnaît ses amies, ou plus grave encore soi-même !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
LoveHina
13 20
Note de la rédaction