Seraph of the End - Glenn Ichinose Vol.1 - Actualité manga
Seraph of the End - Glenn Ichinose Vol.1 - Manga

Seraph of the End - Glenn Ichinose Vol.1 : Critiques

Owari no Seraph - Ichinose Guren, 16-sai no Catastrophe

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 19 Août 2019

L'univers de Seraph of the End est plus complexe qu'on pourrait le croire. Si le support d'origine de la saga est le manga éponyme écrit par Takaya Kagami et dessiné par Yamato Yamamoto, la série a vite eu droit à un spin-off sous la forme d'un light-novel en 7 tomes, écrit et illustré par le même binôme. Fort du succès de ce roman, Seraph of the End : Glenn Ichinose, la catastrophe de ses 16 ans est adapté en manga par Yô Asami, notamment auteur de plusieurs Yaoi, depuis 2017.
L'éditeur Kana s'étant chargé du manga et des light-novel, il n'est guère étonnant que la version manga du passé de Glenn intègre son catalogue, de quoi rendre accessible ce préquel aux réfractaires de romans.

Quelques années avant la fin du monde et l'extinction d'une grande partie de l'humanité, le jeune Glenn Ichinose intégrait le lycée des arts magiques de Shibuya 1. L'établissement étant dirigé par l'Ordre des Démons Impériaux, c'est la famille Hiiragi qui y règne en maître. En parallèle, c'est le clan Ichinose qui dirige l'Ordre de la Lune Impériale. Pour montrait sa domination du second camp, les Hiiragi ont intégré Glenn à l'établissement scolaire, et ainsi le soumettre à leur autorité.
C'est dans ce contexte que Glenn vit une scolarité pénible dans cet établissement magique, puisqu'il est la cible du mépris de ses camarades. Un quotidien difficile à vivre et chamboulé lorsqu'un individu appartenant à un autre culte propose à Glenn une alliance pour défaire les Hiiragi, qui se livreraient à des expériences sur des humains...

Dès le premier chapitre, on comprend que le manga Glenn Ichinose s'adresse à ceux qui auraient une certaine connaissance de l'univers de Seraph of the End. En effet, l'intrigue amène de régulières références à des éléments qui ne sont pas forcément communiqués dans le premier tome du manga original. Entrée dans la saga par ce titre n'est donc pas forcément la manœuvre la plus habile, quand bien même Takaya Kagami aurait écrit cette histoire alors que la parution du manga venait seulement de débuter. En ce sens, il semble déjà assez admirable que l'auteur et scénariste ait prévu de raccorder les wagons si longtemps à l'avance.

Mais pour ceux qui connaissent le manga original, alors la lecture de ce préquel se fait sans réel déplaisir. Pourtant, le premier chapitre n'a rien de très engageant et se contente de narrer une mission de Glenn sans réels enjeux, mais qui consiste à montrer en quoi consistait le quotidien du personnage avant la fin du monde. Sachant que l'avant catastrophe permettait aussi l'existence de clans magiques et de différents cultes, la mise en bouche n'est pas si incohérente pour faire comprendre l'univers aux lecteurs, mais la péripétie en elle-même n'est pas forcément très passionnante.

C'est plutôt sur les deux derniers tiers du tome que ce premier volume capte davantage notre intérêt. Découvrir « l'avant » via un cadre scolaire où les Hiiragi règnent en maître a du sens par rapport à ce que l'on sait de Seraph, et on apprécie les petits clins d’œils fait à la série principale et qui font office d'indices sur ce qui pourrait se dérouler dans la suite du préquel.

Contrairement à Seraph of the End, la série centrée sur le jeune Glenn jouit d'un cadre scolaire plutôt plaisant à suivre, notamment grâce à l'opposition entre le héros et un cadre dirigé par les Hiiragi. On retrouve alors certains personnages de la série centrale dont les origines dépeintes ici correspondent assez bien avec ce qu'on connaitra d'eux plus tard, une cohérence appréciable qui prouve que le récit actuel n'a pas été écrit à la légère, et que Takaya Kagami semblait avoir un semble de ses personnages depuis le départ. Sachant que la série principale a parfois tendance à digresser, cette confirmation nous rassure quelque peu.

Finalement, la plus grande marge de progression de l vient sûrement du coup de crayon de Yô Asami qui se révèle parfois mollasson. Les personnages sont reconnaissables par rapport à la série principale, ce qui est la plus grande force de son style, mais les quelques scènes d'action manquent un poil d'impact et de mise en scène. Non pas que Yamato Yamamoto soit un artiste d'exception dans le genre, mais son style est impregné d'un cachet un peu plus fort. On espère néanmoins que les prochains volumes s'amélioreront sur le plan esthétique. Néanmoins, le trait du mangaka n'est jamais déplaisant, on sent d'ailleurs qu'il tente de correspondre à l'ambiance graphique de la série principale.

Côté édition, Kana nous livre une copie standard mais efficace. : un papier fin de facture correcte, et une traduction efficace de Julien Delespaul. Rien à redire sur ce plan là.

Il ne fait donc nuls doutes que le manga Seraph of the End : Glenn Ichinose, la catastrophe de ses 16 ans et une lecture à conseiller surtout aux fans de la série originale, et ce premier opus en est la preuve tant il peut perdre ceux qui ne sont pas habitués au contexte et au ton de l’œuvre. Pour ceux qui aiment la série principale, alors ce premier volume sera une bonne lecture, malgré un premier chapitre un peu déstabilisant, et promet une suite appréciable qui pourrait mettre en lumière des éléments encore flous de l'intrigue. On attend donc de voir, mais ce prequel peut se bonifier au fil du temps.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13 20
Note de la rédaction