Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 13 Novembre 2008
« Il a cette capacité de se donner entièrement... de transmettre ses émotions à autrui. »
Voilà un premier tome frais, plein de vie, et vraiment très agréable à lire! Certes, l'héroïne, Hana, est assez bizarre, vu son handicap, mais elle est tout à fait délirante! Sa façon de parler, dire « Sapristi » à tout va, et sa relation avec Haru sont un vrai délice! Mais ne nous moquons pas! Comment se comporter, lorsqu'un simple contact tactile avec un garçon vous donne de l'urticaire? De plus, ce Haru est très taquin, et en profitera beaucoup! Mais malgré tout, on remarque déjà que ce personnage cache en lui un secret. Hana se retrouve alors malgré elle à travailler gratuitement dans son salon de relaxation, où elle fait la connaissance de Shinosuké. C'est un personnage que j'apprécie énormément! Il fait figure de caricature d'homosexuel, complètement décalé! Mais c'est aussi l'adulte protecteur. Tantôt il ressemble à la femme de Haru, satisfaisant tous ses caprices, tantôt il est sérieux et attentionné, veillant sur ce dernier pour qu'il ne manque de rien.
Un thème central apparaît ici, la relaxation. Ainsi, on assiste aux séances que Haru donne à ses clientes. Vous souffrez d'une blessure au cœur? Une déception amoureuse? Haru est là pour vous soigner, avec ses mains délicates qu'il sait où poser pour vous apaiser. C'est alors un visage sérieux que l'on découvre ici de ce personnage. Celui d'un Haru qui affirme que le fait de faire fasse à sa douleur, et de ne pas l'oublier, est une manière de guérir. Car pour guérir, il faut savoir en pleurer. C'est là que hic surgit, car ce jeune garçon, apparemment, souffre d'une grande blessure, mais celui-ci dit avoir oublié son passé, être une personne sans souvenir. Est-il alors condamné à souffrir sans relâche?
La petite Hana, maladroite, essayant tant bien que mal à toujours éviter le contact des garçons pour ne pas faire de crise d'urticaire est paradoxalement un réconfort pour le jeune garçon. On le surprendra ainsi à rire aux éclats à ses côtés, à se fâcher tellement celle-ci l'énerve, mais le lecteur sait tout de suite ce qui se cache derrière ces disputes! Enfin, Hana parviendra à venir à son secours quand il en aura besoin, en jouant du violon, « car elle a une façon de jouer qui réjouit les coeurs ».
Pour finir, les dessins sont très jolis. Ils sont davantage mignons que beaux, et fourmillent parfois de détails. La couverture est très belle, et ses couleurs pastelles vont à ravir avec le style graphique.
Le premier tome de Haru Hana est une lecture qui ne demande aucun effort. On a vraiment plaisir à découvrir une jeune fille complexée mais pas trop, qui fait un peu vieillotte mais sans trop en abusé, autour d'un garçon secret et plein de charme.
25/03/2009 
