Say Love Vol.2 : Critiques

Ce deuxième tome de Say love est celui des rebondissements inattendus. Chae-Won et Seulgi, seuls dans une chambre d’hôtel, reviennent sur leur décision. Le jeune homme avait en effet envie de revivre la nuit qui a fait basculer sa vie sans qu’il s’en souvienne, mais devant l’angoisse de sa partenaire et sa gêne grandissante, il décide de remettre cela à plus tard et de lui promettre d’attendre le moment où elle lui fera totalement confiance. Soupir. C’est beau, l’amour. Après ce petit moment qui coule de source, Chae-Won et sa magnifique petite amie continuent leur vie de petit couple, jusqu’à ce que notre héros se rende compte de la réalité d’un bébé et surtout de ce que cela implique. Lui qui n’a que dix-huit ans. On assiste alors à une réflexion intéressante sur le processus de pensée de ces ados qui font une bêtise sans réussir à l’assumer autrement que dans les mots. La solution ? Avorter. Mais Seulgi ne peut s’y résoudre, elle qui considère déjà son enfant comme un être humain. Alors Chae-Won décide de poser comme mannequin, afin de gagner l’argent nécessaire avant d’en parler sérieusement à Seulgi, pour lui forcer un peu la main vers le chemin de ce qu’il estime être celui de la raison. 

En parallèle de la conflictuelle relation de nos deux héros, on s’adonne à un peu d’humour grâce à Seola, qui n’a pas vraiment d’autre intérêt que celui de rendre jaloux les copains et d’instaurer le comique de répétition de Chae-Won devant la boisson. Mais le meilleur moment du titre, en dehors des états d’âme du héros, est la fin de cet opus. Seulgi avoue à sa mère sa situation, sans se douter que son protecteur de père entend tout, devient fou et va picoler pour penser à un plan de vengeance. Et c’est là que le comique vient s’intégrer dans le drame que vit la jeune fille. Car son père va boire là où Chae-Won a été traîné par les amies de Seulgi. Ainsi, la confrontation a lieu sans que les deux partis ne sachent à qui ils ont à faire. Comique de situation qui introduit déjà une petite catastrophe dans le prochain volume. La narration est alors pertinente, suffisamment grave pour convaincre mais pas trop pour ne pas verser dans le tableau catastrophe, bref un équilibre sympathique qui exploite les parents de Seulgi, ce qui est un énorme plus par rapport au premier tome.