Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 29 Janvier 2010
C’est le voyage d’études pour Rin et Ria mais, comble du malheur, pas au même endroit. Le frère et la sœur sont donc séparés physiquement, bien qu’apparemment ils pensent fortement l’un à l’autre. C’est sans doute pour la jeune fille que cette excursion aura le plus d’impact. En effet, elle y fait la connaissance plus approfondie de Jiman, qui tombe sous le charme un peu décalé et singulier de notre héroïne. Celle-ci joue les fortes têtes, pourtant elle a besoin de compagnie pour aller aux toilettes la nuit, de même qu’entendre une chanson l’apaise. Et, si fêter l’anniversaire de son frère au téléphone n’est pas toujours le meilleur moyen possible, ceci est fait dans l’espoir de commencer, peu à peu, à détacher Rin et Ria. Même si, dans leurs paroles, ils restent encore très proches. De son côté, Rin va d’ailleurs se payer un peu de bon temps avant de finir sur une bagarre. Mais ce que l’on retiendra principalement à son propos, c’est le comportement de Rubi à son égard.
Au retour, tout a changé. Des protagonistes se sont immiscés entre le frère et la sœur, afin de perturber leur équilibre auparavant si stable et immuable. C’est aussi ça, grandir. C’est apprendre à se séparer. Ainsi, Ria sera la cible des attentions de Jiman, qui l’appellera tous les soirs afin de l’écouter parler, sans décliner son identité. On a ici une vision de l’amour romantique et délicate, quoiqu’impulsive par certains côtés. De l’autre, l’auteur tranche avec la relation qui réunit Rubi et Rin. Ce dernier, s’il se rapproche dangereusement de la jeune femme au point de rendre sa sœur jalouse, ne semble pas éprouver le moindre sentiment sérieux pour Rubi : beaucoup, beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Encore une fois, c’est une facette de l’adolescence et de son caractère fugace qui transparait ici. Qui tranche merveilleusement bien avec la complicité presque exagérée qui unit Rin et Ria. Après l’incident Rubi, tout redevient d’ailleurs comme avant pour les deux jeunes gens. Ou presque … L’auteur signe ici un volume sympathique, plein de défauts mais dans la lignée du précédent, quoiqu’un peu moins compliqué et maladroit.