Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 27 Août 2013
Candidate à l'élection à la président du conseil des élèves, Sumika doit faire face à des petites attaques homophobes et à des rumeurs lancées aussi bien contre elle que contre ses soutiens. Pour contrer les rumeurs, un plane st alors mis en place : faire croire qu'elle sort avec Akemiya ! Mais rien ne va vraiment se passer comme prévu, car n'oublions pas que le jeune garçon a le béguin pour Sumika, et qu'il a un fort penchant pour le travestissement...
Intéressant de par son propos très léger sur les clichés liés à l'homosexualité, le passage de l'élection du conseil des élèves se poursuit sur un ton tout aussi léger : on aurait pur croire que l'auteur s'appliquerait à offrir un parti pris profond sur les attaques homophobes, mais il se contente finalement de traiter le sujet en surface (via quand même quelques répliques assez bien fichues), préférant conserver un ton léger et mélancolique via l'humour amené par Akemiya et les sentiments bafoués du pauvre mais courageux garçon. Et finalement, par la suite, l'élection prend un tournant assez inattendu, mettant de côté Sumika pour mieux s'intéresser à Mayu, qui commet un acte terrible conduit par son honnêteté et son côté impulsif, et à Ushio, alors improvisée candidate. Et si le focus sur notre chère blondinette est succinct, celui sur Mayu s'avère bien mené, car révélant les doutes et égarements de cette jeune fille trop victime de son caractère et de ses sentiments.
Quant à la suite du volume, via une narration plus ou moins réussie se partageant entre présent et léger flashbacks, elle enclenche une dernière ligne droite prometteuse, car elle risque d'éloigner Ushio et Sumika... mais pas que : c'est aussi le destin du grand frère d'Ushio qui est en jeu.
Takashi Ikeda conserve son ton léger et bienveillant, préférant dépeindre ses héroïnes avec douceur plutôt que de faire dans la vraie analyse de l'homosexualité et l'homophobie, comme le montre l'arc de l'élection, qui reste léger. Ce n'est sans doute pas plus mal, car au moins l'auteur ne se force pas et conserve l'intégrité de son oeuvre, qui s'annonce très poignante dans sa dernière ligne droite.