Sasaki et Miyano Vol.5 : Critiques

Lors du festival culturel du lycée, la classe de Miyano, le garçon devra se travestir, mais l'idée ne plaît guère à Sasaki. Néanmoins, ce dernier accepte que son ami, et plus si affinité, prenne plaisir au cours de l'événement. De son côté, Miyano ne sait quoi penser de ses propres sentiments. L'envie d'être tactile avec Sasaki est indéniable, mais est-ce vraiment de l'amour ?

La douce comédie romantique de Shou Harusono suit son bonhomme de chemin, et aborde l'arc quasi inévitable du festival lycéen. Pourtant, si le dilemme du déguisement de Miyano posait un enjeu vis-à-vis de Sasaki, l'événement n'est finalement qu'un moyen pour la mangaka d'aborder la relation entre ses deux protagonistes. Une relation qui ne fait certainement pas de surplace, et brille ici par les doutes constants et légitimes d'un Miyano qui découvre ses premiers émois, envers un garçon qui plus est.

La formule est assez simple, mais toujours ravissante grâce au talent de la mangaka de croquer les ambiances douces et intimes entre les personnages, tandis que leurs proches apprécient la situation sans jugement aucun, et sans relever le caractère gay de cette éventuelle histoire d'amour. Leur romance est présentée comme un fait anodin, ce qui est un plus sur le côté représentation, et permet à ces figures secondaires de ne jamais interférer dans le ton général. Celui-ci est entièrement focalisé sur Sasaki et Miyano, le tout par la patte graphique délicate de la mangaka, habile pour dépeindre les émotions vives des protagonistes, gratter leurs gestuelles passionnées, mais pudiques, et apporter beaucoup de tendresse dans les regards que Sasaki peut lancer à l'élu de son cœur.

En somme, avec ce cinquième volume, c'est une histoire d'amour adolescente dans sa plus pure représentation que nous offre Shou Harusono. Si le couple n'est pas (encore?) formé, tout n'est que délicatesse entre Sasaki et Miyano, aussi on est portés par cette atmosphère enivrante et d'une tendresse envoutante. Toujours tout doux et bienveillant, le titre est une vraie friandise qui prend de plus en plus au fil des tomes.