Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 17 Juillet 2012
Le voyage scolaire. Evident, et pourtant tellement classique. Cette année, c'est à Kyoto que part notre troupe de singes, et évidemment Macharu n'échappe pas aux allusions sur sa nature de ouistiti dans cette région peuplée de ce genre animal. Mais sur place, un simple oubli de la part de Macharu va précipiter bien des choses. Haruna et Atsu partent en effet à sa recherche, inquiets, alors même que le jeune homme s'est déjà fait raccompagner de force là où ils logent tous. Macharu a-t-il des raisons d'être inquiet ? En tout cas, au vu de sa réaction il l'est, surtout qu'il a peur qu'Haruna se réveille et lui préfère son meilleur ami. Pour les deux principaux intéressés, c'est surtout l'occasion de discuter et de mettre les choses au clair. Atsu est de plus en plus intéressé par Haruna, parce qu'elle ne lui manifeste aucun intérêt et on se demande encore s'il est jaloux de Macharu de l'avoir comme petite amie, ou bien jaloux d'Haruna de lui voler son meilleur ami. La jeune fille penche franchement pour la seconde raison, ce qui l'empêche de paniquer, surtout qu'elle n'envisage strictement rien avec ce joli cœur.
Après cette petite escapade, Shouko Akira décide de reprendre ses thèmes phares et notamment ici, la famille d'Haruna, bien différente de celle de son petit ami. La jeune fille désire sensibiliser son père à son bonheur et à son quotidien en lui présentant Macharu, mais les choses s'avèrent extrêmement compliquées. Vu le caractère de son père, on apprécie que l'auteur le laisse résister sans tomber dans la mièvrerie. Il aurait été mal vu qu'un homme aussi dur succombe aux premières paroles gentilles de sa fille, et il est bien plus intéressant de le voir la blesser encore et la laisser ressasser sa solitude et son sentiment d'abandon. D'une part, cela la rend plus forte, d'autre part cela promet un meilleur moment encore par la suite, à n'en pas douter. Plus que deux tomes, et pourtant on ne se lasse pas de cette balade romantique qui n'est rien de plus qu'un reportage sur un amour adolescent dans toute sa banalité.