Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 03 Juin 2024
Après l'attaque survenue à la capitale, Ichiro ne peut se contenter de sa vie insouciante au Grand Théâtre impérial. Alors qu'il décide de quitter les lieux afin de trouver un moyen d'être missionné sur le front, Yoneda lève le voile sur le mystère qui entoure l'établissement, et révèle sa nature de base secrète vouée à contrer les éventuels envahisseurs. Désormais conscient de sa véritable mission, Ichiro prend part aux hostilités quand l'ennemi frappe le parc d'Ueno...
Longue introduction au récit, le premier tome de Sakura Wars n'a pas manqué d'intérêt, que ce soit par une intrigue qui décollait tout doucement, les concepts propres à l'univers qui associent l'ère de la Révolution industrielle à une menace de l'ordre du fantastique, et au concept du harem qui gravite autour du protagoniste dans une ambiance purement années 90. Une introduction qui s'achève dès le début de ce deuxième tome, puisque la vérité autour du Grand Théâtre impérial éclate au grand jour, chamboulement l'avenir d'Ichiro comme notre vision de cette version manga.
On apprécie voir la trame se concrétiser, les explications reliant les différents petits points pour rendre le pitch encore plus savoureux. Entre routine théâtrale et missions face à un mystérieux ennemi proche d'un certain occultisme, le deuxième opus de la série affirme un univers, mais aussi une recette. Il nous le prouve d'abord par une scène de bataille qui permet de donner des visages aux antagonistes, tout en densifiant la mécanique des combats à bord de robots pas forcément géants et qui font office de machines à vapeur. C'est une réinterprétation véritable des histoires des séries de robots avec une toute d'époque tout à fait légitime puisque, rappelons-le, le lancement du manga date de la première moitié des années 2000.
Et parce que l'ensemble se concrétise avec cette suite, on a l'occasion d'apprécier plus frontalement les scènes d'action. Celles-ci ne sont pas toujours très inventives ou détaillées, mais elles font leur office grâce à un mecha-design intéressant grâce à cette esthétique de machines à vapeur très présente. Du côté du scénario, les enjeux se font plus présents, quelques pistes sur l'ennemi sont données, mais il reste encore fort à faire pour identifier complètement celui-ci, et plus encore pour le vaincre.
Enfin, ce qui réussit à ce schéma est sa possibilité de se recentrer sur le petit quotidien des comédiennes du Grand Théâtre impérial, entre deux affrontements. Pour l'heure, Sakura Wars ne néglige pas cet aspect du récit qui permet de mettre l'accent sur les personnages et sur la petite dimension harem, sur un ton totalement décomplexé, et en enrichissant le casting d'une figure supplémentaire particulièrement réussie tant elle fait le pont entre les deux aspects de l'histoire.
Si le premier tome de Sakura Wars demandait à ce que la suite plante davantage d'ambitions, c'est chose faite avec ce deuxième tome particulièrement plaisant et dynamique, qui joue sur les genres tout en précisant son scénario progressivement. Il y a donc de quoi être confiant pour la suite.