Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 06 Juin 2024
Au bout d'un 4e volume très joli et subtilement mené, Saku a pu lever le malentendu qui avait commencé à germer entre elle et sa précieuse amie Kotono, et la voici rassurée quant à ses sentiments pour Haruki, qui continuent petit à petit de grandir. A l'heure où elle continue son petit boulot aux côtés de Ryôsuke qu'elle admire et d'Iryû, la jeune fille se languit alors un peu de ne pas avoir trop d'occasions de voire celui qu'elle aime pendant les vacances, si bien qu'elle décide de ne rater aucune occasion d'aller à sa rencontre, au grand dam d'un Iryû qui semble souvent s'agacer et s'exaspérer un petit peu de cette situation ! C'est alors qu'une parole d'Iryû vient semer le trouble chez notre héroïne: et si celui-ci n'était autre que son fameux sauveur lui ayant autrefois permis de changer ?
Qu'on se le dise: même si les sentiments toujours grandissants de Saku pour Haruki ne sont aucunement oubliés, cette fois-ci il est surtout question du lien à-part qui pourrait bien exister entre notre héroïne et Iryû, pour un résultat qui, malgré tout le charme dont est capable Io Sakisaka sur le plan visuel, apparaît un brin forcé. Cette impression, on la doit à plusieurs éléments: le côté potentiellement un peu agaçant de Saku dans son obsession pour son fameux sauveur (car à force, elle en devient un petit peu plus niaise que d'habitude, malheureusement), le comportement d'Iryû un peu trop caricatural dans son côté agacé et un brin cassant, et la manière dont tout ceci semble nous diriger vers un début de triangle amoureux, un habituel écueil que l'on pensait un peu voir évité cette fois-ci.
Mais il reste que la lecture sait encore et toujours être attachante, ne serait-ce que pour son rythme doux et pour les dessins où l'autrice excelle toujours dans la retranscription nuancée des émotions. Surtout, cela permet tout de même d'éveiller en Haruki quelque chose (une pointe de jalousie à l'idée que Saku se rapproche d'un autre garçon, peut-être ? ), et d'éclaircir vite et assez bien le petit lien passé qu'ont notre héroïne et Iryû.
Même si l'on a connu Io Sakisaka plus subtile dans ses développements, la lecture reste alors agréable dans l'ensemble, quand bien même l'histoire principale est ici écourtée après moins de 140 pages pour ensuite laisser place à "Elan de Jeune Fille", une histoire courte indépendante d''une grosse cinquantaine de pages, que la mangaka a publiée au Japon dans le magazine Bessatsu Margaret des éditions Shûeisha en mai 2020 (donc quelques mois avant de débuter Sakura, Saku en février 2021) sous le titre "Otome no Itari", et qui se révèle sympathique à suivre même si elle reste cantonnée à une classique romance lycéenne.