Sakamoto - Pour vous servir ! Vol.2 : Critiques

Critique 1

Sakamoto cherche à aider Yoshinobu dans ses devoirs, mais voilà que sa mère s’est amourachée de lui et est prête à tout pour lui mettre la main dessus ! Et quand ce n’est pas elle, c’est le professeur d’E.P.S, ou encore un caïd du lycée qui sont parés à lui mettre des bâtons dans les roues. Mais heureusement pour notre lycéen surdoué, tout problème a une solution, et celle-ci nécessite d’incroyables talents.

On ne change pas une formule qui gagne, et ce tome en est la preuve. Il faut dire qu’après la réussite du premier opus, Sakamoto aurait eu tort de changer sa recette imbattable. Cette suite se déroule ainsi dans la même lignée et narre une nouvelle fois les péripéties de Sakamoto, élève doué dans tous les domaines qui fait face avec brio aux épreuves du quotidien en utilisant pleinement ses capacités. Et une fois encore, le modèle de l’étudiant japonais modèle, tant sur le plan physique que mental, est exagéré, poussé à son paroxysme et tourné en dérision pour créer un récit hilarant. Sakamoto, c’est le type qui passera le portique d’entrée de son établissement par un saut à la perche, qui se cherchera à accompagner son riz par le cours d’un professeur… Le délire n’a donc pas changé, et c’est toujours aussi drôle.

De même que la lassitude ne se fait pour l’instant pas sentir, et ce même si la mangaka ne se renouvelle jamais. Ainsi, les scénarios ne sont pas plus développés, sauf peut-être la dernière histoire du volume qui est scindée en deux chapitres, mais ne change en aucun cas le schéma du manga. Pour autant, grâce au personnage de Sakamoto et au caractère peu sérieux du titre, on ne reproche à aucun moment à l’œuvre de ne pas prendre de risque. Les déboires de Sakamoto sont bien comme ils sont : hilarants, improbables, jouant en permanence sur les frasques du jeune homme surdoué et son art d’utiliser ses talents pour réaliser l’impossible, le tout en gardant le respect de son entourage. Car même celui qui déteste Sakamoto finit par tirer une leçon de vie et l’apprécier. Le kitsch est par conséquent au rendez-vous, tournant autour des capacités inhumaines de Sakamoto, et c’est bien ça qui fait rire.

Réaliser une œuvre à partir d’un héros parfait de manière objective, voilà un risque que Nami Sano parvient toujours à honorer. Le procédé est simple : Sakamoto peut tout faire, et tout le monde aime Sakamoto. Le récit n’évolue donc pas d’un iota, et il aurait tort de le faire. A partir de cette idée simple, mais néanmoins excellente, la mangaka nous offre toujours un divertissement aussi drôle. En continuant sur cette voie et en ne s’étendant pas trop en longueur, Sakamoto, pour vous servir ! constituera à n’en point douter une perle du manga humoristique.

Critique 2

Sakamoto est beau. Sakamoto est classe. Sakamoto est altruiste. Sakamoto n'échoue jamais. Bref, Sakamoto est parfait. Tellement parfait qu'il fait sans cesse face avec brio aux menaces qui l'entourent, dont la mère de Kubota qui devient complètement folle de lui et le poursuit dans toute la maison, le prof Kakuta qui le prend en grippe, un exercice d'alerte-incendie qu'il prend totalement à coeur, ou le caïd du lycée Hayabusa qui s'en prend à lui...

Les chapitres de Sakamoto, pour vous servir !, toujours indépendants (même si le récit sur Hayabusa s'étire sur deux chapitres), se suivent et, pour l'instant, ne se ressemblent pas. Filles hystériques et admiration devant lui, garçons jaloux, prof agacé... Quelle que soit la menace, le jeune homme y fait face sans jamais vaciller, et à sa manière ! Avec lui, rien n'est fait à moitié, tout prend des proportions démesurées, sans qu'il ne perde jamais sa classe malgré le ridicule de certaines situations, à l'image de cette course-poursuite en intérieur où il se faufile dans tous les recoins avec panache pour échapper à maman Kubota, ou de cette alerte-incendie dont il fait quasiment un spectacle grandiloquent.

Et même si certains passages pourront paraître plus classiques ou moins inspirés dans leur fond (la journée type), il y a toujours cette façon dont Sakamoto fait quasiment un spectacle de tout, tire à lui toute l'admiration, toute l'attention, au point de peut-être un peu trop occulter des personnages secondaires peu intéressants.

Mais qu'importe : avec Sakamoto, on se marre bien ! Le concept est désormais parfaitement assimilé, et l'humour too much, ridicule ou improbable fonctionne du tonnerre, pour peu qu'on accroche au trip !

L'édition proposée par Komikku est toujours au poil, notamment ces effets vernis sur la couverture, qui accentuent à merveille les gestes de Sakamoto !