Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 22 Octobre 2024
L'examen d'entrée à la JCC est perturbé par Slur. Gaku, par l'intermédiaire d'un corps qu'il contrôle à distance, sème la pagaille si bien que Shin ne parvient pas à le vaincre. L'intervention de Sakamoto vient alors changer le cours de la bataille, ce qui n'empêche pas l'ennemi d'atteindre en partie son objectif...
Développant toujours son fil rouge autour de Slur, Yuto Suzuki met un terme à l'étape de l'examen d'entrée à la JCC pour aborder le cœur de son arc : l'école en elle-même ! Une transition vers une nouvelle phase de l'intrigue qui passe d'abord par un combat grandiose tant le mangaka fait ce qu'il sait faire de mieux, à savoir des affrontements spectaculaires servis par des compositions tout bonnement magistrales. Au neuvième volume, on ne se lasse clairement pas de cet aspect de la patte de l'artiste.
Et si l'intervention d'un membre de Slur pouvait paraître un poil capillotractée étant donné les enjeux actuels, on apprécie ce que l'auteur fait de cette manœuvre, notamment en approfondissant l'organisation ennemie comme une menace tout en abordant un peu plus frontalement ses objectifs. Dans cette suite, il y a clairement une volonté d'aborder davantage l'univers et l'explicité, tout en donnant de la puissance à une trame qui se révèle toujours plus riche et saisissante.
Car si le scénario autour de Slur se révèle aussi réussi, c'est parce que le mangaka sait lui apporter de la consistance tout en renouvelant sans cesse les cadres dans lesquels évoluent les personnages. Ainsi, l'aventure à la JCC pour trouver la base de données secrète aborde un côté scolaire inédit à l'échelle de l'œuvre, mais pourtant rafraichissant quand on observe ce qu'en fait Yuto Suzuki, à savoir une sorte de course contre la montre pour atteindre l'objectif et tout en faisant grandir la menace de Slur sur tous les plans. L'opus n'est pas uniquement celui du groupe de Sakamoto mais aussi celui de l'Ordre qui, à sa manière, n'échappe pas à la menace de l'antagoniste. Il y a donc une maîtrise apparente du scénario qui se couple à des péripéties rythmées qui se renouvellent à chaque fois, le tout donnant ainsi lieu à un récit dont on ne perd pas une miette. Plus que jamais, Sakamoto Days a notre intérêt, un effet que l'on espère voir durer sur le long terme.